Florence - Tome 1

Chapitre 145

(Pedro)

Je chiffonne la lettre sur mes genoux, et je l'ouvre pour la relire.

Bon d'accord. C 'est vrai que Alvaro aurait pu sacrifier sa relation par amour pour elle. Il va falloir que je l'accepte.

P : Je voudrais juste savoir une chose.

L : Je t'écoute ?

P : Pourquoi vous me l'avez caché ? Pour de vrai?

Am : Parce que j'avais peur de ta réaction pour ma part. On a toujours eu ce code entre mecs tu sais ? On ne touche pas aux mères, aux sœurs... Je m'en voulais au début.

L : Et moi, je crois que j'avais peur que tu me prennes pour une fille facile, à écarter les cuisses aussi facilement, surtout juste après avoir rompu avec mon ex.

Am : Et puis, avec le temps, c'était encore plus dur de te l'avouer

L : Ouais... Surtout qu'on était pas un modèle de stabilité encore.

Am : Oui. On se cherchait. On essayait de se construire.

L : Je pense que le fait de t'avoir caché notre relation justement, ne nous a pas aidé.

Am : C'est vrai...

P : Ouais. Pourtant, j'avais des doutes à un moment sur vous deux. Et quand j'essayais de savoir, vous avez tout nié en bloc.

Am : On sait.

L : Désolée. On voulait aussi que notre relation soit un peu cachée aussi au début, le temps de savoir si c'était sérieux ou pas entre nous.

P : Et ça l'est vraiment maintenant ?

L : Bien sûr.

P : Alvaro ?

Am : Je te l'ai dit dans ma lettre. Je suis capable de tout pour elle. Alors oui, c'est plus que sérieux.

P : Ok.

Je me lève, et j'enfile ma veste en rangeant la lettre dans ma poche.

L : Tu t'en vas ?

P : Oui. Il est tard. Et je crois que j'ai besoin d'assimiler un peu tout ça.

L : Tu vas continuer de nous parler ?

P : Oui.

Je m'approche de ma sœur et je lui embrasse la joue.

P : Promis, je t'appelle bientôt.

L : D'accord...

Je m'en vais.

Je rentre chez moi.

J'ai vraiment besoin de dormir et de penser à tout ça, de les comprendre...

Je suis peu à peu convaincue de la sincérité de leurs sentiments, mais je dois encore m'y faire. Je sais que ça viendra, avec le temps.

Quand j'arrive dans le couloir de mon étage, je vois quelque chose de pas normal.

Dans la pénombre, quelqu'un est assis contre ma porte, la tête dans les genoux. J'allume la lumière, et la tête se relève.

P : Blanca ?