Chapitre 144

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(Alvaro)

Pedro ne me regarde pas du tout de la soirée. C'est pesant. J'ai pourtant tellement envie de le prendre dans mes bras, de lui raconter à quel point je suis heureux avec Lucia, de partager tous les moments de bonheur que j'ai pu vivre avec elle, et même avec les enfants...

Sauf qu'il n'est clairement pas là pour moi, mais pour Lucia.

Même si ça fait mal, j'essaye de le prendre bien. Au moins, il est là pour elle maintenant, et ça me rassure.

Je lui resserre un troisième verre.

L : Les enfants? Allez vous coucher dans le lit. Vous avez l'air épuisé...

Lé : Non. Je suis pas fatigué !

J : Hummm...

Je vois Léon fermer ses yeux et sa tête bascule. Ce qui le réveille. Ca me fait sourire.

L : Allez, je vous emmène au lit hein?

Elle se lève, et elle les aide à se lever. Mais du coup, je me retrouve seul avec Pedro.

Am : Ca s'est arrangé avec Clara?

Il lève la tête subitement. Et je crois que c'est la première fois qu'il me regarde vraiment.

P : Tu...

Am : Je l'ai deviné. Lucia ne sait pas par contre.

Il hoche la tête.

P : Je lui envoie des messages, sans réponses...

Am : Abandonne pas. Même si elle boude encore, elle pense à toi.

P : Elle te l'a dit ?

Am : Oui. C'est qu'une question de temps.

P : Hum...

Il soupire. Il n'a pas l'air à l'aise.

Am : Je trouve que vous allez bien ensemble.

P : Tu sais... ? Ton avis...

Am : Ouais! Excuse moi. Je sais bien que je ne représente plus rien à tes yeux.

Gros silence.

Qui dure.

Il n'a pas envie de me contredire on dirait.

Am : Enfin, c'était juste pour te dire que tu ne dois pas lâcher l'affaire avec elle. Parce que tu vas finir par y arriver.

Il secoue la tête, avec un petit sourire vicelard.

P : Tu le pensais tout ce que tu m'as écrit dans ta lettre ?

Am : ...

L : Quelle lettre ?

Lucia revient.

Et merde...

P : La lettre que Alvaro m'a envoyé y'a quelques mois, en me demandant de te reparler.

Je me sens pas bien d'un coup, même si j'ai rien fait de mal en soit!

Lucia fronce les sourcils, ne comprenant pas de quoi on parle.

P : T'es pas au courant ?

L : Non?

Elle me regarde, cherchant une réponse. Mais je préfère boire mon verre.

Par contre, je vois Pedro se lever, et aller chercher son portefeuille. Il en sort un bout de papier plié, qu'il tend à Lucia.

Elle déplie précautionneusement, et commence à lire à haute voix.

L : « Hermanito...

Oui, je t'appelle encore comme ça, parce que pour moi, tu resteras à jamais mon frère.

Florence - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant