Chapitre 135

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(Lucia)

J'ai porté plainte contre Blanca. Alvaro le voulait. Clara m'a aussi forcée.

Et Pedro... Ben Pedro... Il est parti sans dire au revoir, à mon grand regret.

Alvaro m'a ramené à la maison avec Clara à l'instant. Je m'installe sur le canapé, et directement, Prof vient sur mes genoux pour me faire un câlin.

Am : Je vais chercher les jumeaux. Ca va aller ?

L : Ca va. Je suis juste un peu fatiguée, mais ca fait du bien d'être à la maison.

Am : Tu veux que j'aille les déposer chez des amis ou...

L : Ah non ! Surtout pas. Ramène les Alvaro. Ils doivent s'inquiéter en plus, et j'ai envie de retrouver un semblant de normalité.

Il se penche sur moi et m'embrasse.

Am : Je t'aime.

L : Je t'aime aussi.

Am : Clara ? Tu peux rester avec elle ? Au moins le temps que j'aille les chercher ?

C : Bien sûr.

Am : Merci. T'es la meilleure.

C : Y'a pas de soucis Alvaro. Vas chercher la marmaille!

Il sourit, et il me lance un regard inquiet.

L : Mais dépêche toi ! J'ai envie de les embrasser avant de m'endormir !

Am : J'y vais !

Il s'en va, et je reste avec Clara. Elle a l'air complètement vannée, et triste aussi.

L : Ca va ?

C : Hum... Oui oui. T'en fais pas. Et c'est plutôt à moi de demander ça non ?

L : Moi ça va.

Elle se cale dans le canapé, à côté de moi, et repose sa tête sur le dossier. Je vois bien que ça va pas. J'aimerais bien qu'elle me parle.

L : C'est de m'avoir vu dans cet état qui te perturbe? Ou c'est autre chose?

C : Autre chose? Comment ça?

L : Je sais pas. Ca avait l'air tendu avec Pedro non ?

C : Vraiment Lucia ?

L : Quoi ?

C : T'as des ciseaux qui te transperce, et toi, tu vois que y'a un problème entre lui et moi ?

L : Qu'est-ce qu'il se passe?

C : Rien... Ne t'inquiète pas d'accord ?

L : Qu'est-ce que mon abruti de frère t'as fait ?

C : Mais rien !!

L : Mouais...

C : C'est arrangé entre vous ?

L : Bonne question. Il est parti sans rien dire, donc on verra bien.

C : Ouais...

Elle soupire.

L : Clara?

C : Oui ?

L : Tu peux aller fermer à clé s'il te plait?

C : Bien sûr.

Elle se lève et part fermer la porte.

C : T'as peur ?

L : Je suis pas hyper rassurée...

Elle vient à côté de moi, et elle me serre dans ses bras. Je frissonne et je commence à avoir les larmes aux yeux.

C : T'es chez toi maintenant, en sécurité...

L : Je... Je croyais pas à ce truc...

C : Quel truc?

L : Tu sais? Quand tu vois la mort de trop près et que toute ta vie défile devant tes yeux.

Elle me caresse le dos.

C : Tu as vu quoi?

L : J'ai tellement eu peur de ne plus jamais revoir Alvaro.

C : Mais maintenant tout va bien maintenant. On te laissera plus seule.

Elle me berce lentement et après quelques minutes, on fini par s'allonger sur le canapé toutes les deux. Elle me serre contre elle, et même si ce n'est pas Alvaro, ça me rassure quand même, au point que je finis par m'endormir, épuisée.

Florence - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant