Florence - Tome 1

Chapitre 11

(Lucia)

Je n'arrive pas à me rendormir.

Mon cauchemar m'a trop perturbé. Et même si j'aurais préféré être avec Pedro, je suis contente de ne pas être seule à cet instant.

Alvaro est un mec bien.

Je comprends pourquoi lui et mon frère sont amis depuis si longtemps.

Je suis tellement crevée! J'ai tellement besoin de dormir !

Am : Humm...

Je sens Alvaro bouger dans mon dos, et dans son sommeil, il passe son bras autour de moi, sa main posée juste en dessus de mes seins.

Merde...

Il soupire et son visage se blottit dans mon cou. Je sens son souffle chaud dans ma nuque qui me chatouille.

Je replace ma tête comme il faut pour ne plus sentir son souffle mais je ne peux pas vraiment bouger comme je le voudrais, de peur de le réveiller. Je crois que je vais devoir faire avec. Mais plus les minutes passent, et plus ça me dérange.

C'est horrible! Ca me donne envie de me gratter!

Je ne suis pas prête de m'endormir à ce train là.

Je bouge encore, tout doucement. Je me replie sur moi même, afin de pencher un peu la tête en avant, et je rapproche mon bassin du sien.

J'écarquille les yeux.

Je sens un truc dur me rentrer dans la fesse.

Non... Quand même pas ? Ca doit être sa main, vu qu'il doit être allongé sur son bras?

Je l'entends pousser un soupir, et il me donne un léger coup de bassin, comme pour se replacer.

Ah bah non! C'est pas sa main ça !

Le coquin ! Il a la gaule dans son sommeil !

C'est surement idiot, inapproprié et surtout, c'est pas le moment, mais... Je dois avouer que ca me fait un petit quelque chose quand même.

Ca reste Alvaro Morte. Un bel homme séduisant, gentil, drôle, qui bande contre ma fesse ! Même si c'est pas intentionnel, j'ai envie de le prendre pour un compliment. Ca me fait sourire un peu. Faut bien se lancer des fleurs quand même ! Ca ne fait pas de mal. Je fais bander Alvaro Morte quoi ! Je rigole intérieurement de ma connerie et j'essaye de me calmer un peu.

Je pose ma main sur son bras, et enfonce ma tête dans l'oreiller, le sourire aux lèvres. Au moins, ce petit imprévu me permet de penser à autre chose, et de m'endormir.