Chapitre 127

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(Lucia)

Je vais faire des courses. Des grosses courses ! Parce que d'ici ce soir, on garde les jumeaux pour la semaine complète ! Alvaro est aux anges, et je dois avouer que moi aussi finalement. Le voir si heureux, si papa gâteau, ça me fait complètement craquer.

Je lui ai demandé ce qu'il serait bien de faire à manger pour les marmots. Et il m'a répondu comme d'habitude, comme pour nous, parce qu'ils aiment tout !

N'empêche, sur le chemin du supermarché, je me fais mon petit planning repas dans la tête. Les enfants, ça aime quoi ? Les pâtes ! Les frites ! Je pourrais déjà faire un gratin de pâtes avec du jambon. Ils vont surement kiffer ! Et puis aussi des hamburgers maison avec des frites. Et pour ne pas trop faire hurler Alvaro, je prendrais des haricots verts avec des filets de poulet.

J'arrive presqu'au supermarché, quand une fois de plus, je me sens observée.

C'est fatiguant. Parce qu'à chaque fois que je me retourne, je ne vois personne.

Je presse quand même le pas, mais après 50 mètres, je sens qu'on m'attrape par l'épaule et qu'on me retourne.

L : ...

Quelle ne fut pas ma surprise de voir Blanca.

L : Euh... Bonjour ?

B : Tu ne me prendras pas mes enfants garce. Et encore moins Alvaro!

L : Ok... Je recommence. Bonjour ?

B : Alvaro ne t'aime pas. Et mes enfants non plus. Alvaro m'a encore appelé plus tôt pour me dire qu'il allait te quitter.

L : Mais ça va pas ? Faut te faire soigner Blanca. Sérieux. J'ai rien contre toi moi ! En tout cas plus maintenant. Maintenant que Alvaro voit ses enfants une semaine sur deux, je trouve que c'est un bon compromis.

B : T'approches plus de Alvaro. Jette le !

L : Non. Je l'aime. Et je sais qu'il m'aime.

B : C'EST FAUX !!!

Sans que je ne la vois venir, elle me donne un coup dans le cou...

L : HUmpf!

Elle retire sa main, et je vois qu'elle commence à paniquer. Je sens un liquide chaud imbiber mon t-shirt. Je pose ma main dessus, et c'est là que je remarque qu'elle m'a planté quelque chose.

B : Je... Non... Je...

Nos regards se croisent. Elle semble paniquer complètement.

Finalement, elle part en courant.

Je suis complètement déboussolée. Je perds beaucoup de sang.

J'ai envie de retirer ce que j'ai dans le cou. Et en attrapant l'objet, je vois qu'il s'agit de ciseaux... Des ciseaux de couture ? Plantés dans mon cou?

Je perds tellement de sang, que je commence à perdre connaissance. Je marche un peu, pour trouver de l'aide.

Mais je tombe à genoux, avant de m'écrouler en fermant les yeux.

Je m'enfonce...

Derrière mes paupières, je vois ma vie défiler. Les moments magiques avec mon frère Pedro. Les parties de rigolades. Les chamailleries...

Puis je vois Alvaro. Il me sourit. Il m'embrasse tendrement en me caressant la joue. Il me dit qu'il m'aime...


Puis plus rien.

C'est le trou noir.

Florence - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant