Chapitre 113

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(Pedro)

Il était vraiment tant qu'il parte. Déjà, parce que j'ai mal au cœur et que j'ai envie de pleurer, mais aussi parce que j'ai vu son regard se poser sur le pull de Clara. Je rejoins d'ailleurs cette dernière qui se trouve dans ma chambre. J'étais en train de la peindre, nue sur mon lit. Entre temps, elle a quand même enfilé un peignoir pour ne pas attraper froid.

C : Ca va?

Je secoue la tête, et elle vient me prendre dans ses bras.

C : Tu vois bien qu'il l'aime...

P : Ca ne change rien.

Je l'entends soupirer.

C : Appelle ta sœur...

P : Non.

Je m'écarte d'elle avant de ranger mes pinceaux.

C : T'arrêtes de me peindre?

P : Désolé mon cœur. J'ai perdu l'inspiration. Il a une fois de plus tout gâché !

C : Réagis pas comme ça...

P : Tu veux que je réagisse comment ?

C : Je sais pas ? T'aurais pu au moins lui répondre déjà !

P : HEy ? Je l'ai écouté déjà ! Tu imagines pas quel effort j'ai dû fournir !

C : Mais il reste des non dit. Je sais pas... Je suis sûre qu'en vrai, t'as plein de questions à lui poser, par rapport à Blanca par exemple.

P : ...

C : J'en étais sûre. T'aurais pu avoir des réponses, mais t'es trop têtu !

P : Il aurait pu prévenir qu'il venait aussi. Il m'a prit au dépourvu.

C : Parce que tu lui aurais dit de passer si toutefois il t'avait appelé ? Ou non! T'aurais décroché le téléphone si il t'avait appelé?


Touché.

P : Oui...

C : OOOH !! Arrête ta mauvaise fois !

Elle s'approche de moi pour poser sa main sur ma joue.

C : Appelle la.

P : J'en ai pas envie !

C : Mais si.

P : Non.

Elle roule des yeux.

C : Bon... On peut vraiment rien tirer de toi.

Elle sort de la chambre pour aller prendre son petit déjeuner. Je la suis.

P : T'entends quoi par là ?

Elle se sert un café.

C : Juste que je peux jamais te demander quelque chose. Tu n'écoutes que toi.

P : Dis ? Quand tu me demandes de te lécher, je m'exécute !

C : Charmant.

P : Non mais c'est bon. Il m'a pris la tête dès le matin aussi.

C : C'est pas toi qui attendais des excuses ? Tu les as eu !

P : Un peu tard quand même !

C : Vaut mieux tard que jamais! Surtout qu'elles étaient sincères. C'était pas des excuses sur le feu, faites par précipitation. Il pensait plus à ta sœur qu'à lui même. Ca s'entend qu'il l'aime.

P : Si tu le dis.

C : Pourquoi tu persistes à être aussi borné ? Ouvre tes œillères !

Je soupire et je vais m'isoler dans le salon. Elle m'énerve elle aussi à insister !

Florence - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant