Chapitre 107

27 4 0
                                    


(Lucia)

On vient de coucher les enfants sur le canapé.

Franchement, ca s'est plutôt bien passé. J'avais peur de m'ennuyer, ou de ne pas savoir quoi dire, mais ses enfants sont trop mignons. Ca s'est senti qu'ils étaient heureux de revoir leur père. Et c'était réciproque.

Après m'être lavé les dents et changée, je rejoins Alvaro au lit.

L : Coucou...

Am : Coucou.

Je passe ma main dans ses cheveux et il m'embrasse amoureusement.

L : T'es heureux?

Am : Oui. Mes bébés sont là. Tu es là. C'est parfait. Ca s'est bien passé non ? Tu trouves pas ?

L : Oui, c'est ce que je me disais. Je te cache pas que j'ai paniqué quand tu m'as envoyé un message pour me dire que vous arriviez, mais finalement, j'aurais pas dû.

Il pose sa tête sur mes seins, tout sourire et me caresse le ventre doucement.

L : Ca s'est passé comment avec Blanca ?

Il faut que je pose cette question. Ca me perturbe un peu quand même. J'espère tellement qu'elle ne l'a pas dragué.

Am : Elle m'a fait du mal.

L : Comment ça ?

Am : En gros, je suis allé au théâtre parce que normalement, elle devait travailler. Mais j'ai appris qu'elle avait posé sa semaine, comme ça. Sans prévenir.

L : Super...

Am : Du coup je suis allé chez elle pour avoir des explications. Quand elle m'a ouvert la porte, elle était toute... apprêtée. Elle avait laissé les jumeaux à la nounou pour sortir avec un mec.

L : Sérieux ? Alors que tu pourrais les garder ?

Am : Ouais.

L : Mais pourquoi ?

Am : Elle veut pas que tu les rencontres...

L : Ah... Mais elle sait que...

Am : Oui oui. J'ai mis les choses au clair. Elle sait que ce soir, on passe du temps tous les quatre.

L : D'accord.

Je soupire. C'est quand même un peu spécial comme situation. Je ne sais pas si elle était aussi fermée avec Alvaro quand ils étaient ensemble, mais c'est chaud quand même.

Am : Elle a un mec. Et tu sais ce qu'elle a osé me dire ?

L : Qu'il a rencontré les petits ?

Am : Pire...

L : Je sais pas?

Am : Que les jumeaux l'appelaient papa.

L : Quoi ?

Il m'enlace plus fort.

Am : Ouais...

L : Mais putain ! Ca se fait pas ! C'est toi leur père !!

Am : Elle a dit ça pour me faire chier. Parce que c'est pas vrai. Elle me l'a dit ensuite.

L : Pourquoi elle cherche à te faire du mal comme ça ?

Am : Je sais pas trop. Mais elle ne supporte pas que je refasse ma vie, ça c'est certain. Et elle t'a vraiment pris en grippe.

L : La frapper n'a pas du aider.

Am : Non. Mais si elle t'a parlé au moins comme elle l'a fait avec moi. Alors je comprends pourquoi tu t'es emportée.

Je caresse son dos doucement. Je m'en veux d'un côté. J'ai l'impression que c'est de ma faute si Alvaro ne voit pas ses enfants.

L : C'était pas une raison. J'ai eu tort.

Am: Hum...

L: Mais maintenant? C'est arrangé ? Vous allez vous voir plus souvent ?

Am : Oui. C'est ce qu'on s'est dit. J'ai dû jouer à son petit jeu de chantage, mais ça devrait aller.

L : C'est dommage d'en arriver là quand même.

Am : C'est sûr.

Il m'embrasse dans le cou. Je frissonne.

L : Alvaro?

Am : Hum?

L : Maintenant que j'ai rencontré tes enfants? C'est quoi la prochaine étape?

Il relève la tête et me regarde profondément.

L : Faut qu'on se rabiboche avec Pedro? Parce que ça, j'ai pas l'impression que c'est gagné...

Am : Je sais. Ecoutes, pour l'instant, la prochaine étape que j'ai en tête...

L : Oui?

Je le sens descendre sa main vers mon sexe. Il la rentre dans ma culotte, et il commence à me caresser le pubis.

Am : C'est de faire l'amour avec la femme que j'aime...

J'écarte les jambes pour l'inviter et il vient m'embrasser langoureusement pendant que ses doigts glissent dans mon intimité.

J'ai bien compris que de toute façon, la conversation n'irait pas plus loin.
En tout cas pour ce soir.

On va essayer de ne pas s'enflammer, en pensant qu'il ne veut toujours pas franchir l'étape de « habitons ensemble ».

Florence - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant