Florence - Tome 1

Chapitre 147

(Pedro)

Blanca se lève et me regarde, comme apeurée.

B : J'ai besoin de ton aide, par pitié.

P : Entre.

Je déverrouille ma porte, et on entre dans mon appartement.

B : Je suis vraiment dans la merde Pedro.

P : J'ai appris ça oui. Qu'est-ce qu'il s'est passé exactement ?

B : Je... Je voulais parler à Lucia. Lui dire que ça me faisait de la peine qu'elle prenne ma place, en devenant la copine d'Alvaro, et même en tant que mère de substitution pour les jumeaux. Seulement elle a commencé à se moquer de moi.

P : Continue?

B : Elle a commencé à me menacer.

P : ...

B : J'ai voulu calmer le jeu, mais elle m'a giflé. Ca m'a tellement surprise, que j'ai lâché ma mallette de couture. Elle a prit mes ciseaux comme pour se protéger je suppose. J'ai voulu le lui reprendre, et c'est allé trop vite. Et les ciseaux... Ils se sont retrouvé dans son cou sans même que je comprenne pourquoi. J'ai ramassé ma mallette, et je suis partie en appelant les secours.

Génial!!

Une autre version de l'histoire!

Qui croire à force??

Je pencherai plus pour ma soeur quand même.

P : Mais pourquoi tu es partie ?

B : J'ai paniqué!! J'ai tout de suite pensé à mes enfants, que si je terminais en prison, je ne les reverrai plus. Et je savais qu'elle allait me dénoncer. Alors je me cache.

C'est vrai qu'au départ, Lucia ne voulait pas la dénoncer.

Elle voulait la protéger?

Ou alors elle n'assumait pas cette bagarre encore?

P : Je vois. Et pourquoi tu as besoin de mon aide ?

B : ... J'ai faim... Pedro. Je sais pas qui aller voir d'autres. Je peux pas retirer d'argent, ou la police va me repérer. Et j'aimerais que tu dises à Lucia de retirer sa plainte contre moi.

Je soupire, en passant ma main sur mon visage.

Elle a l'air tellement effrayée.

Elle a l'air de dire la vérité. Mais Lucia aussi.

Qui croire putain ?

P : Bon... Je vais te faire à manger pour commencer. Mais j'ai pas grand chose, je te préviens tout de suite.

Je vais dans la cuisine.

P : Des pâtes ça te va ?

B : Parfait Pedro. Je vais pas faire la difficile.

Je sors une casserole que je remplie d'eau, et je la fais chauffer. Mais en y repensant, je trouve beaucoup de choses étranges.

P : Et depuis deux semaines ? Tu dors où ?

B : Dans la remise du théâtre. C'est une petite cabane où on stocke du vieux matériel dans l'arrière cours.

P : Et pour manger ? Tu fais comment?

B : J'ai épuisé ma réserve de liquide.

P : Et personne ne t'a vu ?

B : Non. Je sais être discrète. Mais les nuits commencent à être fraîches.