Chapitre 52

34 2 0
                                    


(Lucia)

Je ferme les yeux, et je soupire. Je ne sais pas trop comment réagir. Autant j'ai envie d'être contre lui, autant j'ai toujours crainte qu'il me fasse du mal. Mais sentir ses lèvres douces contre ma joue... Ca m'apaise un peu, je dois l'admettre.

L : Je suis désolée Alvaro...

Am : C'est pas grave si tu ne peux pas me pardonner. Je comprends...

Il s'écarte, un peu déçu.

L : Non... Je voulais dire, pour tes couilles.

Am : Ah! Non enfin... Je l'ai mérité. T'as même été trop gentille. A ta place, j'aurais insisté une fois mon assaillant au sol ! Mieux! J'aurais été chercher un marteau, ou une perceuse!

Je le regarde, choquée, puis rigole en imaginant la scène.

Il est grave. Il me fait rire. Même quand je vais pas bien. Je le vois sourire légèrement et il me caresse les cheveux.

Son regard qu'il porte sur moi... Il n'est pas comme Juan. Juan ne m'avait jamais regardé de cette façon, même quand tout allait bien.

Je passe mes bras autour du cou d'Alvaro, et je blottis mon visage contre lui.

L : Merci de m'avoir écouté...

Am : Merci de t'être confiée et aussi de m'avoir laissé rentrer.

L : Et de n'avoir rien dit à Pedro ?

Am : Tu sais... Je crois que j'aurais accepté sans broncher que mon meilleur ami me casse la gueule si ça me permettait de ne pas te perdre définitivement...

Je lève la tête, légèrement attendrie.

L : Alvaro?

Am : Oui?

L : Je suis épuisée...

Am : D'accord. Vas te coucher alors...

Il m'embrasse la tempe, et il se lève pour enfiler sa veste.

L : Tu vas où ?

Am : Je... J'ai cru comprendre que tu allais dormir? Alors je rentre ? A moins que tu veuilles que j'attende Pedro ?

Je secoue la tête. Je me lève à mon tour, et je lui prends la main doucement avant de l'emmener dans ma chambre.

J'allume la lampe de chevet, nous laissant dans une ambiance tamisée.

Je fais glisser sa veste sur ses épaules et lui fais signe de retirer ses chaussures.

Pendant ce temps là, je retire mon pull et mon pantalon pour m'enfouir sous la couverture.

Lui, reste planté là, à me regarder, sans savoir quoi faire.

L : Tu comptes rester là toute la nuit?

Am : Non...

Il soulève la couette pour s'y glisser.

L : Non non! Tu restes sur la couette par contre.

Am : Ah d'accord oui.

Il s'allonge sur la couverture, et il regarde le plafond. Moi je viens contre lui, et je pose mon bras sur son torse.

L : C'est au cas où Pedro nous surprenne.

Am : C'est la seule raison?

Je hoche la tête.

L : Mais j'ai quand même envie de m'endormir contre toi.

Il pose sa main sur mon bras et je ferme les yeux.

L : Parle moi...

Am : De quoi?

L : N'importe quoi... J'ai envie d'entendre ta voix.

Am : Hum... Il était une fois, un grand rassemblement d'animaux... Le roi et la reine, venait d'accoucher du plus adorable des petits lionceaux...

Je glousse.

L : Le Roi Lion ? Sérieusement ?

Am : Chut ! Laisse moi raconter !

Je souris et me blottis un peu plus contre son corps chaud afin d'être à l'aise pour l'écouter.

Am : Quand ce petit lionceau grandit, il demande à son père de lui faire visiter leur royaume... « Tout ce qui est bordé de lumière sera à toi, mon fils! ». Et un jour...

Les images du film défilent devant mes yeux au fur et à mesure qu'il en raconte l'histoire.

Je me demande un instant, si il a déjà raconté cette histoire à ses enfants.

Ou il leur a lu peut-être?

Ou ils ont regardé le film ensemble.
Ce n'est pas impossible non plus.

Alvaro me raconte le passage où Simba rencontre la fameuse mangouste et son compagnon le plus fidèle le phacochère.

Après ça?

Je me souviens de quelques brides d'histoire.

Le retour de la lionne Nala.

La décision de retourner au royaume des lions...

Mais je me suis bel et bien endormie ensuite, grâce à sa voix.

Florence - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant