89 : The Gallery of Sorrows

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Elle avait perdu la notion de temps ou même d'espace. Elle ne faisait qu'avancer à travers cette galerie de tableaux sans fin. Tous racontaient une histoire criante de détresse, elle se sentait assaillie comme si chacun l'appelait à l'aide, comme si on l'attirait de tous côtés, comme si elle devait porter le fardeau de tous ces personnages.
Elle avançait, se traînait toujours plus loin dans ce boyau sombre, ce gouffre où résonnaient cris et pleurs des peintures en souffrance.

Peu à peu toute son énergie était drainée et il ne restait plus rien que le désespoir. Tout lui semblait si lourd, si insurmontable.. la galerie l'appelait. Tout s'assombrissait tandis qu'elle avançait tant bien que mal jusqu'au coeur du dédale aux visages suppliants.



Bientôt il ne restât plus rien d'elle.. plus rien à part un tableau d'une jeune fille larmoyante, appelant à l'aide, accablant le prochain visiteur de ses cris de détresse.

Débarras d'idées insenséesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant