168 : Un beau jour pour mourir

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Un sourire triste étira les lèvres abîmées de la demoiselle. Elle mourrait. Exactement comme elle l'avait prédit.

Son dernier regard alla à l'anneau qu'elle portait autour de l'annulaire gauche. Gravé avec minutie, celle dont elle faisait toujours preuve lorsqu'elle travaillait sur un bijou.  Andréa sentait son sang s'écouler de sa plaie et ne put retenir les larmes de s'échapper de ses yeux.

Elle se demanda si Green portait toujours sa propre bague, maintenant qu'elle l'avait oubliée. Elle aurait voulu voir son sourire une dernière fois. Son regard émeraude, plein de vie et d'entrain. Brûlant toujours de détermination et de création. Elle aurait voulu l'embrasser une dernière fois, la serrer dans ses bras et lui dire combien elle l'aimait.

Oui, elle aurait voulu tenir toutes les promesses qu'elles s'étaient faites. Les mondes qu'elles auraient dû visiter ensemble, les souvenirs qu'elles auraient dû partager. 

Mais Andréa avait condamné tout ça. Pour le bien de sa fiancée. Pour qu'elle continue de vivre la vie qu'elle devait mener. Pour qu'elle sauve ceux qu'elle devait sauver. Pour qu'elle aime ceux qu'elle devait aimer. Pour que Green marche sur le chemin que l'avenir lui avait tracé, Andréa avait tout effacé.

Et maintenant... elle mourrait. Là où elle devait mourir. Sans personne pour la sauver.

Sa vue se troublait tandis que la vie la quittait. 

Pourtant, une ombre se profila devant l'incendie. Une silhouette sombre s'accroupit à son chevet et murmura.

- Tu ne mourras pas aujourd'hui, Andréa.

La prêtresse perdit conscience, sans vraiment comprendre le sens de ces mots.

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