123 : La fenêtre

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Ce jour-là, les rayons du soleil caressaient sa peau. Elle était assise, à regarder le ciel à travers le verre d'une fenêtre qui ne s'ouvrirait jamais. La chambre était austère, son coeur aspirait à plus. Elle aspirait à s'envoler dans le lointain, rencontrer des oiseaux et écouter leurs histoires.

Quelques fois, elle fermait les yeux. Elle voyait de merveilleux paysages s'y dessiner, et l'espoir d'y aller un jour. Des oiseaux, des insectes, des arbres... Des contrées magnifiques de paysages merveilleux, des étendues d'herbe à perte de vue, des montages si haute qu'on ne pouvait voir leur sommet, des arbres plus grands que les grattes-ciels, des océans si clairs qu'on en verrait le fond. Elle voyait des oiseaux flamboyants et des baleines volantes, des chevaux blancs et des loups gris.

Elle voyait l'écume de vagues immenses polir des galets, elle voyait la lune bercer les nuages, elle voyait les étoiles briller. Elle voyait même des hommes danser autour d'un feu et des cerfs-volants nager dans le ciel. 

Lorsqu'elle fermait les yeux, un monde tout entier s'offrait à elle. Monde qu'elle ne pouvait qu'imaginer. Elle aurait voulu l'explorer, elle aurait voulu découvrir. Mais lorsqu'elle s'approchait de la fenêtre, elle ne pouvait qu'observer. Elle observait puis renonçait. Condamnée à observer des rêves. Condamnée à vivre un futur gris et rêver de couleurs. Condamnée... par elle-même.

Débarras d'idées insenséesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant