XVII. "Which one of you is fucking my girl ?"

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Rose


Le silence qui nous entourait était particulièrement dérangeant. Je sentais des dizaines de paires d'yeux sur moi, et je détestais ça. Je détestais ne pas contrôler la situation. Mes doigts passèrent sur mes lèvres boursoufflées et écorchées, une vague impression de sentir encore sa bouche contre la mienne.

Il me fixait toujours, et un sourire presque invisible était posé sur son visage. Mais ses yeux renvoyaient un tout autre message. Parce qu'il se demandait ce qu'il venait de faire. Ce qu'il venait de provoquer.

Bon ... Sneazzy tenta de détendre l'ambiance, sans grand succès.

Je fis deux pas en arrière, pour m'éloigner de la présence un peu trop attractive du kabyle. Son frère posa sa main sur son épaule. Mais il ne cessa pas de me regarder.

T'as bugué ou quoi kho ? finit par demander Alpha.

Il secoua la tête et attrapa sa veste avant de quitter le studio en claquant la porte. Je sursautais sous le choc de la porte. Tous les yeux revinrent vers moi et je soupirais. Je réajustais ma veste et fit volte face pour sortir à mon tour.

Rose ! Attends !

Je me stoppais pour qu'il soit à mon niveau et on repris la route ensemble sans un mot. J'étais déstabilisée. Et ça m'arrivait bien trop rarement pour que je sache comment réagir. Mais j'étais bien trop fatiguée et blessée pour y accorder de l'importance immédiatement. Alors je marchais dans les rues parisiennes, Sneazzy à mes côtés, les mains plongées dans ses poches.

T'as pas faim ? il dit au bout d'un moment.

Si, je souris légèrement.

Viens je connais un super resto.

Il attrapa mon bras pour me faire tourner dans une rue et je le suivis silencieusement. Il nous traîna dans un coin du restaurant, pour ne pas que les gens le remarque ou posent des questions sur mon visage tuméfié.

T'es vraiment moche.

J'éclatais de rire, et grimaçais de douleur rapidement, provoquant son rire à lui.

Je déconne, même comme ça t'es bonne.

J'haussais un sourcil, surprise par la tournure que semblait prendre notre discussion.

Du calme, il ricana. Je te drague pas.

Vraiment ?

Je touche pas aux meufs de mes frères, il haussa les épaules. Ca va être dur pour toi de me résister mais tu t'y feras, il dit, dramatiquement.

Je ris à nouveau et attrapais la carte que me tendait le serveur. Il me dévisagea un moment, bien trop long à mon goût.

Y a quoi ? je grognais

Rien, excusez-moi.

Il disparu rapidement sous le regard amusé du basané.

Pourquoi tu rigoles toi ? je soufflais.

Je comprends pourquoi le bresson t'aime bien, il répondit simplement.

Il m'aime pas, je rétorquais.

Alors c'était quoi dans le studio ? Depuis quand on embrasse les gens pour qu'ils se taisent ? Moi je leur dis juste de la fermer, je roule pas une pelle à toutes les meufs que je croise.

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