Diamonds

CXXXI. "You should take the strawberry taste."

Rose

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Je refermais la porte derrière Adrien qui venait de partir et je soupirais. J'avais passé la journée avec mon meilleur ami. Il passait en coup de vent en ce moment, bien trop prit par son métier. Mais j'étais heureuse pour lui. Je jetais un coup d'œil à ma montre qui affichait dix-sept heures. J'avais à peine le temps de prendre une douche qu'il fallait que je me rende à l'hôpital. Hanna allait sortir, et Yassine aussi. Je devais donc aller chercher Hakim là-bas. Je me préparais en vitesse et quittais mon appartement.

Malgré sa fatigue, Hakim souriait, les yeux rivés sur son fils.

Ça va ? je lançais en entrant dans la chambre.

Il hocha la tête et s'avança pour m'embrasser tendrement. Je déposais le siège du petit sur la table pour qu'il l'installe et je réprimais un sourire en remarquant les affaires du rappeurs éparpillées partout. Ce type n'était pas du tout ordonné. J'entrepris de tout ranger dans son sac et quand je me redressais, il m'observait, un rictus sur les lèvres.

Crois pas que je vais faire ton ménage tous les jours, je le prévins.

Je ne pensais absolument pas à ça, il leva les yeux au ciel, amusé.

A quoi tu pensais alors ? je l'interrogeais.

J'peux pas le dire devant le p'tit, il grimaça.

Oh t'es sérieux de penser à des trucs comme ça maintenant ? je m'exclamais.

C'est pas ma faute ! il leva les mains en l'air. Tu remues ton boule sous mes yeux là. Et ça fait presque cinq jours qu'on n'a pas-

Je plaquais ma main sur sa bouche pour le faire taire, morte de rire.

C'est bon j'ai compris, tais-toi.

Il mordit la paume de ma main et je le fusillais du regard. Yassine commença à geindre et on se regarda, paniqués à l'idée de l'avoir réveillé. Mais il se calma presque instantanément, et je soupirais de soulagement. La dernière chose que je voulais, c'était me taper les bouchons avec un bébé qui hurlait. Hanna entra dans la chambre et son regard s'assombrit lorsqu'elle me vit.

Rosalinda.

Hanna.

Elle enfila sa veste et se dirigea vers son fils. J'eu un pincement au cœur en me rendant compte qu'elle ne le verrait pas avant quelques jours, le temps qu'ils se rendent au tribunal avec leurs avocats. J'aurais tué si on m'avait pris mon fils moi.

Je t'attends dehors, je dis à mon copain afin de leur laisser un peu d'intimité.

Je m'éclipsais et une fois dehors, j'allumais une cigarette, laissant le poison envahir mes poumons. J'en profitais pour répondre aux snaps débiles de Sneazzy et Doums, riant discrètement devant leurs têtes d'idiots.

Bébé !

Je me tournais en reconnaissant la voix de mon kabyle et je souris en le voyant sortir de l'hôpital, le siège du petit dans une main, son sac de l'autre. Cette vision fit rater un battement à mon cœur de fragile. Il était magnifique. Et le voir aussi heureux me donnait envie de tout faire pour qu'il garde ce sourire immense qui illuminait son visage.

Qu'est-ce qu'il t'arrive ? il me tira de mes pensées.

Rien. T'es beau, c'est tout.

Il haussa un sourcil, surpris, avant de poser ces lèvres sur mon front.

C'est toi qui est belle.