Onze ans après le décès de Rosalinda.
▲
Yassine
▲
Adossé contre le muret qui traversait la cour du collège, je discutais avec mes amis du nouveau jeu vidéo qui venait de sortir. Mon père me l'avait acheté il y a deux jours, et ils essayaient de négocier pour venir y jouer chez moi.
Pas samedi, je secouais la tête.
Pourquoi ? T'as autre chose à faire que jouer un samedi ? ricana Benjamin.
Bah ouais, je haussais les épaules.
Oh ça y est tu fais le mystérieux, railla Julien.
Les mains dans les poches, je tripotais mes clés.
Bon vas-y dis nous ce que t'as de prévu, soupira Julien.
En plus on devait aller faire un foot l'aprèm, rajouta Léo.
Je vais voir Marion, je grognais.
Ta copine ? Benjamin haussa un sourcil.
Ouais. Elle veut qu'on aille au cinéma.
Et ton père il a dit oui ? s'exclama Léo.
Je lui ai pas encore demandé. Mais il dira oui, j'assurais. Il sait que j'traîne pas dehors.
Quel enfant parfait, ricana Julien.
Pas ma faute si vous êtes tous des cons, je me moquais.
Bizarrement, ils se mirent tous à me frapper gentiment, sous mes éclats de rire. Je passais une main dans mes cheveux blonds pour les remettre en ordre lorsqu'un groupe d'élèves passèrent devant nous, courant dans la même direction en criant. Je fronçais mes sourcils et me tournais vers l'attroupement qui s'était formé.
Y'a quoi là-bas ? s'enquit Léo.
Baston ! hurla un sixième qui passait par là en trottinant.
Inutile de nous concerter, on se mit à courir aussi pour rejoindre la quasi-totalité du collège qui avait formé un cercle autour des deux personnes qui se tapaient dessus.
Tema comment elle lui tire les cheveux ! ris Benjamin. Elle va finir chauve l'autre.
Toujours la même chose les meufs, soupira Julien. Elles savent que se tirer les cheveux.
Je dirais pas ça si j'étais toi, je contrais en voyant la brune mettre un coup de poing violent à la blonde.
Elle se bat bien ta sœur ! me lança un gars de ma classe.
De quoi tu parles ? je fronçais mes sourcils.
Bah c'est elle qui se tape avec Marion, il pointa du doigt la fille qui venait de tomber au sol.
Je plissais un peu plus mes yeux pour distinguer le visage de la brune, et jurais lorsque je remarquais qu'effectivement, c'était Ambre qui était en train de se battre. Je poussais les gens devant moi pour rentrer dans le cercle, et attrapais ma sœur par la taille pour l'éloigner de ma petite copine.
Tu fous quoi ?! je criais.
Elle repoussa les cheveux qui lui tombaient sur le visage et ses pommettes rouges me firent face.
VOUS LISEZ
Diamonds
FanfictionLa vérité, c'est que derrière tous ces sourires aguicheurs et ce visage angélique, se cache une armure en acier qui protège les plaies que lui a laissé la vie. Et quand il la vit, derrière l'immense vitre, ses mèches brunes s'échappant de son chigno...