XXIX. "I said no."

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Rose

Merde, je grognais.

Je passais mon bras dans le pull en grimaçant et soufflais après avoir réussi cet exploit. Je mis un temps fou à lacer mes basquettes, regrettant presque la simplicité des escarpins. Je ramassais mon téléphone et le sac qui m'attendait sur la table. Je dévalais les escaliers et hélais un taxi qui passait dans la rue pour éviter d'avoir à marcher.

Déposez moi à la banque du seizième, je lançais.

Il acquiesça et redémarra, la vitesse me plaquant sur le siège. Une quinzaine de minutes plus tard, je lui tendis un billet et descendis de la voiture en boitillant.

Mademoiselle Vasquez, me salua ma banquière.

Bonjour.

Elle observa mon visage puis mon sac.

J'ai l'argent pour le compte, j'annonçais.

Suivez moi, elle sourit.

Ses talons et son tailleur contrastaient avec mon jogging et mes chaussures dépourvus de tout talon. Elle récupéra le sac et en sortit de nombreuses liasses qu'elle fit passer dans la machine qui contrôlait les billets. Je la regardais faire, passant une main sur mon crâne douloureux.

Il va me falloir votre signature.

Elle désigna de nombreux documents posés devant moi et me tendit un stylo. Je le saisi en réprimant un gémissement. Mon bras droit avait souffert au combat. Je lu rapidement chaque papier avant de les signer le plus rapidement possible.

La transaction sera faite sans problème ? je demandais.

Oui, ne vous inquiétez pas. Vos affaires sont entre de bonnes mains ici, elle affirma.

Bien, j'hochais la tête. Merci.

Elle me sourit et je quittais les lieux, pressée de retourner chez moi pour ne plus avoir à bouger aucun membre de mon corps. Dans ma poche arrière, mon portable vibra. Je râlais en essayant de l'attraper et décrochais sans même regarder le nom affiché.

Quoi ?

T'es de mauvais poil toi.

Je mordis ma lèvres inférieure en reconnaissant le rire roque dans le combiné.

Hakim.

Rosalinda, il m'imita.

Désolée, j'excusais mon ton.

T'es où ? il s'enquit.

Je sors de la banque.

Tu passes chez moi ?

Maintenant ?

Bah ouais, il ricana.

Je réfléchis rapidement.

J'arrive.

Il raccrocha aussitôt que j'eu donné ma réponse et je jurais dans ma barbe. Il allait s'énerver lorsqu'il me verrait. Je décidais de repasser par chez moi pour camoufler les hématomes sur mon visage, espérant sauver les apparences. Et lorsque je sonnais chez moi, il sembla n'y voir que du feux. Il me détailla un moment, et je crus pendant un instant qu'il avait remarqué l'entaille sur ma tempe. Mais ses lèvres se posèrent sur les miennes, me rassurant. Je rompis notre étreinte, assez rapidement pour qu'il fronce ses sourcils, m'interrogeant du regard. J'embrassais sa joue pour détourner son attention et bénis le chien qui lui sauta dessus.

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