CXXI. "That's great, 'cause I love you too."

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Rose

Je tournais les pages de mon livre, enveloppée dans mon plaid. Le mois de novembre avait ramené une vague de froid et même avec le chauffage dans l'appartement, je ne quittais pas ma couette. Les gars s'étaient moqués de moi à de nombreuses reprises, parce que j'avais un style de grand-mère, mais au moins je ne risquais pas de tomber malade. Je mordillais mon marque-page, concentrée dans ma lecture, lorsque deux mains se posèrent sur mes épaules. Je sursautais et retirais mes écouteurs qui m'empêchaient d'entendre quoi que ce soit. Je n'eu pas le temps de me retourner que Néo sauta sur mon canapé. Je souris en reconnaissant le parfum d'Hakim et penchais ma tête en arrière pour le voir.

Ça s'est bien passé ? je demandais.

C'était mieux que d'habitude, il hocha la tête. Le médecin est assez content. Il a dit qu'elle arriverait surement à terme.

Elle a complètement stoppé l'alcool et les pilules ?

Ouais, Dieu merci. Sinon je l'aurais étranglé de mes propres mains.

Il embrassa mon front avant de se rendre dans ma cuisine. Je l'entendis ouvrir les placards et il revint pour me tendre une bière. Je déposais mon livre tandis qu'il s'installait à mes côtés. Même si ses yeux étaient rivés sur l'écran de la télé, sa mâchoire contractée m'indiquait qu'il n'était pas serein. Je posais mon portable et mes écouteurs sur la table basse et attrapais son menton pour le forcer à mes regarder.

Ça va bien se passer Hakim, je lui dis. Y'a aucune raison qu'il y ait un problème. Elle est clean, toi t'es prêts à être père, les gars seront là pour vous.

Et toi ?

Je fronçais mes sourcils, cherchant une réponse dans ses yeux.

De quoi moi ?

Tu seras là aussi ?

J'ai l'air d'aller quelque part ? je ris doucement. J'serais là où tu voudras que je sois.

Merci, il souffla.

Nos visages s'étaient rapprochés et son souffle s'écrasa contre mes lèvres tant nous étions près. Je louchais sur sa bouche, pulpeuse, et il n'attendit pas une seconde de plus pour se jeter sur la mienne, glissant ses mains sur mes hanches pour me faire basculer sur lui. A califourchon, j'accrochais mes doigts derrière sa nuque, caressant sa peau brûlante. On resta un long moment, dans le silence, à se regarder. Je détaillais son visage comme si c'était la première fois que je le voyais, et la pulpe de ses doigts caressait mes reins sous mon pull.

T'es trop beau, je soufflais.

Le charme algérien ça, il se vanta.

Je levais les yeux au ciel face à son narcissisme alors qu'il éclatait de rire.

Espérons que le petit n'ait pas hérité de ta grosse tête.

Il me fusilla faussement du regard et je me penchais pour embrasser son cou. Il rabattit mon plaid sur nous et je fermais les yeux, profitant de ce moment avec lui.

Bientôt tu vas être papa Hakim, je murmurais.

Hum, il acquiesça. C'est complètement dingue. On va devoir profiter à fond avant de plus pouvoir être tous les deux, il soupira.

Tu penses que vous allez faire une garde alternée ? je l'interrogeais.

Il stoppa ses caresses sur mon dos et je frissonnais.

DiamondsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant