XCVIII. "You're Beautiful Rosalinda, that's all."

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Framal

L'état dans lequel Hakim avait laissé son appartement était impressionnant. Il avait littéralement tout fracassé, jusqu'à ce que je le stop. Sans ça, il aurait probablement démoli les murs dans un excès de rage. Doums et Ivan m'avait aidé à le trainer dehors pour éviter qu'il ne casse autre chose ou qu'il finisse par lever la main sur Hanna. Parce qu'il en aurait été capable. Je l'avais vu dans son regard. Dès l'instant où Rose avait disparu, il avait perdu toute once de discernement. C'était sa colère qui le contrôlait maintenant, comme s'il était passé en pilote automatique. J'avais réussi à le convaincre de venir chez moi, le temps qu'il se calme. Rester ici avec Hanna allait le bousiller. Mais c'était le départ de Rose qui l'avait détruit. La manière dont il lui avait ordonné de rester là m'avait fait mal au cœur. Rares étaient les fois où il mettait sa fierté de côté. Surtout pour une femme. Mais Rose, Rose c'était la femme de sa vie. Et depuis bientôt six ans, elle lui glissait entre les doigts.

Un coup d'œil vers le balcon m'indiqua qu'il était déjà debout, la fumée s'échappant du cylindre entre ses doigts.

Tu dors plus ? je lui demandais après avoir jeté un coup d'œil à l'horloge.

Il secoua la tête en silence, et mon regard se posa sur ses jointures abîmées.

Je suis désolé Fram'.

C'est rien, je souris en m'accoudant à la balustrade. Je t'en veux pas.

J'ai vraiment merdé ce coup-là. Qu'est-ce que Ma' va dire hein ? il soupira.

Elle va être contente parce qu'elle attend d'avoir des petits enfants depuis des années, je ricanais. Et elle sera étonnée de savoir que c'est toi qui te lance en premier, je frappais gentiment son épaule.

Tu sais qu'elle me pose encore des questions sur Rosalinda ? il confia.

D'ordinaire, il ne parlait jamais de ce qu'il ressentait. Mais je savais qu'il avait besoin de vider son sac, sinon il allait exploser.

Ah bon ? je fronçais mes sourcils, l'incitant à poursuivre.

Ouais, il recracha sa fumée. Elle ne l'a jamais vu pourtant. Mais quand je viens, elle me demande des nouvelles de Rosalinda avant de prendre des nouvelles d'Hanna.

Tu sais très bien qu'elle va revenir. Elle revient à chaque fois.

La question que je me pose c'est quand est-ce qu'elle va cesser de partir.

Elle a fait ça pour toi là frère, je pinçais mes lèvres. Et je crois qu'elle a beau se voiler la face, elle peut pas nier qu'elle fait pas ça seulement par amitié ou je ne sais quoi. Personne ne fait autant de sacrifice pour rien. Laisse-la juste prendre conscience de ça, et elle reviendra.

Il acquiesça en silence, mais je savais que petit à petit j'allais le convaincre que j'avais raison.

Et la prochaine fois qu'elle revient, tu lui passes la bague au doigt. Elle s'enfuira plus après ça.

Ça va toi, il rit. Je vais pas me marier.

Tu pourrais, je haussais mes épaules. C'est la bonne.

Le léger sourire, niais, qui pris place sur son visage me donna envie de rire. Il était piqué c'était sûr.

Mais avant ça, tu vas devoir te faire à l'idée que tu vas être père, je repris. Et j'espère que c'est une fille comme ça elle te fera la misère.

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