XXIII. "You're such a slut Rosie."

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Rose

Le vent fouetta mon visage, et je sursautais, surprise par la température. Je mis quelques secondes à me ressaisir, ne comprenant pas ce que je faisais dans la rue. Le haut de ma robe déchiré, je soupirais en imaginant le genre de situation dans laquelle j'avais encore pu me fourrer. Tout était flou dans ma tête, grâce à l'alcool que j'avais ingéré.

Tu viens ou tu dors sur le trottoir ?

La voix grave du kabyle me tira de mes pensées et je fronçais les sourcils. Debout devant moi, il tenait la porte ouverte et son autre main était tendue vers moi.

Qu'est-ce qu'on fait ici ?

Tu t'es endormie pendant que je conduisais, il haussa les épaules.

Devant mon manque de réaction, il saisit lui même mon poignet et me tira à l'intérieur. Je trainais les pieds sur le parquet de l'immeuble, mes chaussures étant probablement restées dans l'entrepôt. Je maugréais en me rappelant leur prix mais il était trop tard pour les récupérer. Le brun déverrouilla la porte d'entrée et referma derrière nous avant de balancer ses basquettes dans un coin de la pièce. Sans que je ne m'y attende, deux grosses pattes se posèrent sur moi et j'éclatais de rire en voyant Néo aboyer à mon égard.

Oui, moi aussi je suis contente de te revoir, je souris en le caressant.

Couché. Ordonna son maitre.

Le chien obéit aussitôt et repartit dans sa corbeille. Je suivis du regard le rappeur qui ouvrit le frigo.

Une bière ? il proposa.

Un haut le cœur me prit et je grimaçais.

Je pense que j'ai assez bu pour ce soir ...

Je pense aussi, il ricana. T'as dessaoulé ?

Pourquoi ? j'haussais un sourcil.

Parce que t'es bien moins bavarde.

Je roulais des yeux.

On peut aller dormir ? Je suis crevée.

Il acquiesça et je me rendis dans la chambre, connaissant déjà le chemin. Sans faire attention à lui, je retirais ma robe et m'empressais de mettre un tee-shirt trouvé sur le bureau.

Fais comme chez toi, il railla.

Je vais pas me gêner, je rétorquais.

Il sembla amusé de me voir dans cette tenue et ses yeux glissèrent sur mes jambes dénudées. Pendant un moment, je crus rougir, mais je secouais ma tête pour reprendre ma couleur normale. Qu'est-ce que ça pouvait bien me foutre qu'il me regarde ? Je me glissais dans le lit et remontais le drap jusqu'à mon cou pour me réchauffer.

Putain, il grogna.

Quoi ? je me tournais vers lui.

Tu prends toute la couette !

Bah tant pis pour toi, je ricanais et m'enroulais un peu plus dedans.

T'es vraiment une connasse, il ria à son tour en tirant sur l'objet de la discorde.

Mes poils se hérissèrent sur mes jambes désormais nues et par vengeance, je collais mes pieds glacés contre lui.

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