LXXXI. "Is there something else going on between you and Mekra ?"

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Mekra

Mes poings frappaient sans relâche le sac de boxe en face de moi. Je transpirais et mon souffle était irrégulier, mais je ne souhaitais qu'une chose : me vider la tête.

Je ne pouvais m'empêcher de revoir le sourire niais que Rosalinda arborait lorsque l'autre idiot était arrivé. On était ami pourtant. Mais désormais, il me sortait par les yeux. Je ne voulais plus jamais me retrouver dans la même pièce qu'eux. J'avais beau être passé à autre chose, voir mon ancienne petite-amie aussi proche d'un autre homme m'avait blessé plus que ce que j'aurais pu prévoir. C'était différent de lorsqu'elle était avec Ken ou Deen. Je savais qu'ils ne tenteraient jamais rien avec elle, bien trop loyaux envers moi. Mais Antoine ne me devait rien. Et il semblait se foutre de marcher sur mes platebandes tant la latina l'intéressait.

Mon poing frappa un peu plus fort le sac à cette pensée.

Il n'allait pas tarder à conclure avec elle, je le sentais. Rien qu'à voir la joie qu'elle avait ressenti, se jetant littéralement dans ses bras quand il était arrivé. Je savais qu'il était en pleine tournée, pourtant il était revenu pour elle. Qui traversais la France entière pour une simple ami ? Il avait beau dire à la brune qu'il n'était pas loin, j'avais perçu son mensonge. Ses cernes et sa voix légèrement enrouée ne trompait pas : il était crevé. Mais il était quand même présent.

Mon pied pris le relai pour cogner.

Ils avaient passé la soirée, collés l'un à l'autre, riant ensemble comme un couple. Et ça me révulsait.

Elle aurait dû venir dans mes bras à moi. Rire avec moi. Et flirter avec moi putain.

Je sentis ma peau s'arracher tellement je n'arrivais pas à me calmer.

J'avais vu son regard sur moi quand elle avait annoncé son exposition. J'avais tenté de lui sourire légèrement, sachant très bien qu'elle m'en voulait toujours pour la dernière fois. Mais elle avait détourné le regard et je m'étais retrouvé comme un con, à regarder celle que j'avais autrefois considéré comme la femme de ma vie me tourner le dos. Et cette idée me révoltait.

Pourtant Hanna était parfaite. Peut-être même trop. Et c'était ça le problème. J'étais quelqu'un de trop abîmé pour elle et j'allais finir par la faire sombrer avec moi. Parce que la vérité, c'était que même après plus de cinq ans, dont deux passés aux côtés d'Hanna, je n'arrivais pas à oublier Rosalinda. Je continuais de m'accrocher à elle, cherchant à lui faire mal pour me protéger de son indifférence.

Je m'arrêtais subitement, totalement essoufflé. Mes phalanges étaient en sang, mais je ne m'en préoccupais pas, bien trop obnubilé par la scène qui se déroulait sous mes yeux. A travers la fenêtre de la salle de sport, je pouvais apercevoir Rosalinda et Antoine. Ils sortaient d'un restaurant et semblait en pleine discussion. Les sourcils froncés de ma brune me firent comprendre qu'elle était attentive à ce que lui racontait le rappeur. La sonnerie de mon téléphone m'arracha à cette vision d'horreur et je soufflais en décrochant.

Salut Hanna, je me réjouis faussement.

Ça va ? elle m'interrogea.

Très bien, je suis à la salle. Et toi le défilé ?

C'était génial, je la sentis sourire sans la voir. Je voulais savoir si tu pouvais venir me chercher ce soir ?

T'atterris à quelle heure ? je demandais en regardant l'horloge géante.

Vingt heures trente.

DiamondsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant