XCV. "It was a joke !"

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[Bon anniversaire charlotte_srx  🎈j'ai pas pu publier pour ton anniversaire désolée, mais j'ai pensé à toi ❤️]

Mekra

Un verre dans une main, une cigarette dans l'autre, j'observais mon appartement en silence. J'avais foutu un bordel sans nom, éclatant tout ce qui était à ma portée. Même le vase que Ma' m'avait offert. Elle allait me défoncer elle aussi. Je réalisais que tout le monde me haïssait ou allait me haïr. A cause d'Hanna. Et surtout parce que j'étais un gros con. Trente deux ans et incapable de gérer sa vie. J'étais pathétique. Comment j'allais pouvoir élever un gosse si je continuais d'avoir des crises de colère de comme celle-ci ? Si j'étais capable de retourner ma maison dès que j'étais sous tension. Je bu d'une traite mon verre de whisky pour penser à autre chose. J'avais sévèrement merdé cette fois-ci. La déception que j'avais lu dans les yeux de Framal me revenait en pleine face dès que j'osais fermer les yeux. Il avait eu l'air si énervé et dégouté par mes mensonges que j'en avais la nausée. J'avais écarté ma famille de mes problèmes au lieu de leur demander de l'aide. Et maintenant, je me retrouvais avec une ex totalement barjo et bien loin de vouloir avorter. De toute manière, j'étais foutu. Le délai serait dépassé dans quatre jours. Et la blonde n'était pas rentrée depuis la veille. Je n'avais aucune idée de l'endroit où elle se trouvait. J'espérais qu'elle n'ait pas de problème, parce qu'elle avait fui le studio dans un état d'hystérie. Je me dégoutais moi-même, de songer à elle après ce qu'elle avait fait à Rosalinda.

Rosalinda.

J'écrasais mon mégot et attrapais mon paquet pour allumer un autre cylindre.

La brune n'avait pas quitté mon esprit depuis hier. La rage folle dans laquelle elle était rentrée en voyant Hanna, la violence dont elle avait fait preuve, la peur et la douleur dans ses pupilles lorsque je lui avais annoncé la grossesse de ma compagne, son départ avec l'autre connard. Tout me revenait en pleine face. Et je ne cessais de cogiter, tentant d'imaginer une autre issue à cette foutue soirée. Mais à chaque fois, je ne repensais qu'à toute la douleur que je lui faisais endurer. Mais je la comprenais en partie. Parce que moi aussi, c'était avec elle que j'avais imaginé fonder une famille.

A chaque fois que je me réveillais avant elle le matin, j'avais pris l'habitude de l'observer. Elle n'était jamais aussi sereine que lorsqu'elle s'endormait. Son visage se détendait automatiquement, et plusieurs fois je l'avais surprise à sourire dans son sommeil lorsque je caressais son corps blotti contre le mien. Dans ces moments-là, je l'imaginais très clairement, le ventre arrondi par un enfant, en train de me hurler dessus pour une raison totalement idiote. Je me voyais poser mes mains sur sa peau tendue pour parler à ma progéniture sous son regard bienveillant. Je me projetais déjà, poussant une poussette sous les moqueries de mes frères qui seraient pourtant fous de mon gosse.

Mais à chaque fois que j'imaginais un enfant, c'était désormais le visage tordu par la folie d'Hanna qui me venait en tête.

Je traversais le salon, évitant les débris éparpillés sur le sol et saisis mon téléphone posé sur ce qu'il restait de la table. Collé à mon oreille, j'écoutais les tonalités en priant pour qu'elle me réponde.

Allo.

Je levais les yeux en entendant le ton froid de la mannequin.

Salut Sofia.

Qu'est-ce que tu me veux ? elle cracha.

Est-ce qu'Hanna est avec toi ? je l'interrogeais en ignorant ses états d'âme.

DiamondsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant