CXLII. "There is a bomb !"

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Rose


Je tendis la main sur ma gauche et Lincoln me donna mon sac en souriant. Je lui rendis son sourire et récupérais ma boîte de cookies. Nous étions dehors depuis deux heures déjà et je commençais à mourir de faim, sans compter sur ma vessie qui semblait rétrécir au fur et à mesure de ma grossesse. Je dévorais mes gâteaux comme si je n'avais pas mangé depuis des jours et le brun à mes côtés se moqua silencieusement. Je le fusillais du regard, avalant ma bouchée.

T'as quoi ? je grognais.

Rien ! il leva les mains en l'air, sans se départir de son sourire.

Et cette chaleur, je bougonnais en secouant mon tee-shirt pour y faire passer de l'air.

On est fin août aussi. Tu t'attendais à quoi dans le sud de la France ?

Je pensais pas qu'il ferait presque trente degrés à minuit.

Ça va vite redescendre t'inquiète pas, il m'assura.

J'attrapais ma bouteille d'eau et vidais la moitié sans respirer.

Ils arrivent, nous prévint Paulo.

Il trottina jusqu'à nous et pris place à ma droite. Discrètement je passais une main sur mon ventre pour apaiser mon bébé qui commençait à ressentir mon stress. Je n'avais peur que d'une chose, c'était que la transaction se passe mal. J'étais avec mes gars, je savais parfaitement qu'aucun d'eux ne prendrait le risque de me mettre en danger. Mais on n'était jamais sûr à cent pour cent dans ce milieu. Lincoln me fit passer une arme sans rien dire et je déglutis en la plaçant entre mon jeans et mon dos.

On sait jamais, il chuchota.

J'acquiesçais en silence presque heureuse qu'il ait pensé à m'en prendre une puisque la mienne était restée chez moi. Je savais qu'Hakim détestait ça, mais je n'avais pas pu m'en séparer. Les mauvaises habitudes ont la peau dure. Je l'avais mise dans une boîte fermée à clé, que j'avais placée dans l'un des placards de la chambre, là où personne ne pourrait la trouver à part moi. La porte du hangar s'ouvrit à nouveau et cette fois-ci, je revêtis mon masque, effaçant toute trace d'inquiétude de mon visage. Il fallait faire ça vite, et proprement.

Rosie ! s'exclama la nouvelle venue. Tu m'avais manqué !

Je plaquais un faux sourire sur mes lèvres, gardant une distance respectable entre nous.

Toi aussi Maria, je mentis.

Je vois que tu étais occupée ailleurs pour pouvoir t'occuper de ton business, elle rit légèrement tout en observant mon ventre arrondi.

On peut dire ça, oui.

Et qui est l'heureux élu ? elle s'enquit. La dernière fois qu'on s'est vue tu étais prête à tuer la gente masculine.

Un parisien, je dis, évasive. Mais il me semble qu'on n'est pas venu jusqu'ici pour parler de ma vie privée.

Tu as raison, elle sourit. Mehdi, amènes la valise.

Le fameux Mehdi apparut la seconde d'après, une énorme valise dans les bras. Lincoln me jeta un regard entendu. Aucun de nous ne savait ce que contenait l'objet, mais ça devait valoir une petite fortune d'après ce que m'avait dit mon acolyte. Le type ouvrit la valise, nous laissant découvrir une quantité énorme de drogue.

Comme promis, reprit Maria. Tout est là.

Mickaël s'avança à son tour avec le sac de sport qui nous servait à transporter l'argent et l'ouvrit pour montrer que le compte y était également.

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