Diamonds

XXXV. "Because you fell in love with him !"

Rose

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Et il s'est barré sans rien dire ? s'étonna mon meilleur ami.

J'acquiesçais d'un mouvement de tête tout en tirant sur ma cigarette.

Déjà toute cette histoire m'étonne, il indiqua. Mais là je comprends pas du tout.

Moi non plus, j'haussais les épaules.

Tu comptes le faire quoi ? il me demanda.

Je le regardais boire son verre, le soleil éclaircissant ses cheveux.

J'en sais rien bouclette. C'est pas comme d'habitude.

Il haussa un sourcil, m'interrogeant silencieusement.

Si n'importe qui d'autre m'avait fait ça, je l'aurais démoli. Mais là j'en ai pas envie. J'ai pas envie d'en arriver là. Et je comprends pas pourquoi je voudrais effacer tout ce qu'il m'a dit pour reprendre là où c'était bien.

Son sourire s'élargit au fur et à mesure que je tentais de mettre des mots sur mes sentiments flous.

Pourquoi tu souris idiot ? je bougonnais.

Parce que t'es tombée amoureuse de lui ! il s'extasia.

Mais n'importe quoi ! je me braquais. T'as fumé ou quoi ?!

Arrêtes de te voiler la face, tu le kiff le bresson ! il s'esclaffa.

Mais nique toi Rabiot ! je me renfrognais.

Il va revenir tu verras. Qui résisterait à ce boule ? il rit et je ne pus m'empêcher de sourire.

Ta gueule ...

T'inquiètes ma biche, il va te courir derrière parce que, de ce que j'ai compris, il est accro aussi.

Je levais les yeux au ciel, mais au fond j'espérais que mon meilleur ami dise vrai.

...

Mon Macchiato Caramel entre les mains, j'écoutais distraitement les rapports que me faisaient les gars. Cela faisait plus de deux heures que nous étions là et j'avais du mal à me concentrer. Je me giflais mentalement pour reprendre contenance lorsque Paulo m'interrogea.

Tu disais ?

Je demandais si on allait recevoir la méthamphétamine ?

Non, je dis froidement.

Pourquoi ? s'étonna Ted.

Leurs regards se tournèrent vers moi et je me redressais.

On touche pas à ça. Jamais.

C'est un truc qui se vend bien, rétorqua Lincoln.

Peut-être, mais on en a pas besoin. On se fait environ dix milles par semaine, c'est largement suffisant.

Ils hochèrent la tête, mon explication tenait la route. Mais tout ce à quoi je pensais, c'était la marque au creux du coude du kabyle, vestige des ravages de cette drogue. Mon portable vibra, et je parcouru l'écran du regard.

• Doums : Hey ! J'ai besoin de conso. Tu peux me fournir quand ?

• Rose : T'es disponible quand ?

• Doums : Tout de suite ... ?

• Rose : Je te rejoins en bas du studio