Diamonds

LXXIX. "That's fucking awesome !"

Rose

▲

Affalée sur Adrien, on regardait un film pourri pour faire passer le temps. Mais cet idiot s'était endormi, me laissant parler seule pendant dix minutes.

J'avais envisagé de le réveiller avec un verre d'eau, mais je m'en serais voulu d'abîmer son magnifique canapé. Surtout que je passais la plupart de mon temps dans ce sofa. Alors je m'appliquais à caresser ses cheveux en prenant soin de ne pas troubler son sommeil. Il était rentré il y a quelques jours, et j'avais bien vu son état de fatigue. Il avait plusieurs fois refusé de sortir avec ses amis, préférant rester ici. Et même si son excuse était qu'il voulait me surveiller et s'assurer que je ne disparaisse pas une nouvelle fois, je savais qu'en réalité il était surtout à bout de force. Mes doigts glissèrent sur sa joue, et je le regardais. Les paupières clauses et le souffle régulier, il semblait paisible. J'aurais payé cher pour être aussi bien que lui à cet instant. Mais le simple fait d'être avec lui, ses bras entourant ma taille, je me sentais mieux. Et je n'aurais laissé ma place pour rien au monde.

La sonnerie de mon téléphone fit grogner le brun qui roula sur le côté, m'éjectant du canapé.

Ah bah merci ! je grognais en me relevant.

J'attrapais le portable, prête à hurler sur la personne qui avait brisé mon moment avec mon meilleur ami. Mais en voyant le numéro affiché, je m'empressais de couper le son de la télé pour pouvoir décrocher. Et une quinzaine de minutes après cet appel, je me jetais sur Adrien.

Qu'est-ce que tu fous ? râla mon ami.

Lève-toi ! je m'exclamais.

Hum ...

Il tenta de me repousser, mais j'attrapais ses épaules pour le forcer à me faire face.

Adrien ! je rouspétais.

Je te jure Rose, si tu m'annonces pas que t'es en train d'accoucher, c'est que ça vaut pas le coup de me réveiller.

Je suis même pas enceinte trou d'uc !

Il ricana et finit par ouvrir les yeux.

J'avais oublié que t'avais pas de mec.

T'as pas de meuf alors ne la ramène pas idiot, je me renfrognais.

C'est pour ça que je t'ai toi ! il claqua mes fesses. Tu me fais à bouffer.

Je tirais sur l'une de ses bouclettes et il cria.

T'es vraiment une gonzesse Rabiot, je me moquais.

Bon tu voulais me dire quoi sale moche ? il tapa dans ma main pour l'éloigner de ses cheveux.

Georges m'a appelé.

Il se redressa instantanément, un large sourire sur les lèvres.

Alors ?!

Il a bien aimé ce que je lui ai proposé l'autre fois. Il a accepté d'exposer mon prochain travail.

Sérieux ?! se réjouit le footballeur.

Oui ! je m'exclamais. J'ai trois mois pour lui rendre mon projet, et il exposera ça dans sa galerie.

Les bras du sportif se refermèrent sur moi, et je me retrouvais écrasée contre son torse.

Je suis trop fier de toi Rose !

Ad', je ris, tu m'étouffe.

On s'en branle, il répliqua en me serrant un peu plus fort. Tu vas enfin faire ce dont t'as toujours rêvé. Je sais pas si tu réalises Rose ...