Antoine
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Ma main libre posée sur la cuisse de Rosalinda, l'autre sur le volant, j'avais les yeux rivés sur la route. La brune s'entêtait à chercher une musique à mettre, mais rien ne semblait la satisfaire.
On a que vingt minutes de route hein beauté, je ricanais. Mets une musique au hasard et c'est bon.
Non mais je connais la moitié des gars dans ta playlist, elle bougonna. Je les vois déjà tous les jours j'ai pas envie de les entendre chanter quand je suis en voiture.
Quelle mytho, j'éclatais rire. Tu kiffes les écouter.
Ouais bon j'avoue, elle souffla. Mais c'est pas ma faute si ils sont aussi forts, elle haussa les épaules.
La seconde d'après, elle lança l'album de Deen. Je souris en l'entendant réciter les punchlines de mon ami. Elle semblait connaître chacun des sons par cœur. Et je fus encore plus surpris lorsque ce fut ma chanson à moi qu'elle se mit à rapper.
Vas y arrêtes tu chantes trop mal, je plaquais ma main sur sa bouche.
Connard, elle râla. J'suis sûre que t'adores quand je te refais.
Pas du tout, je rétorquais sans réussir à retenir un petit sourire.
C'est quoi ce sourire en coin de violeur là ? elle m'interrogea.
A ton avis, je haussais un sourcil explicite en sa direction.
Oh non ! elle s'empressa de me couper. On avait dit qu'on n'en parlerait plus !
C'est pas ma faute si c'est à ça que je pense quand je t'entends rapper mes sons, je me défendis. Mais c'est un bon souvenir, je lui fis un clin d'œil.
Elle leva les yeux au ciel mais son sourire la trahissait. Oh oui, je me rappelais très bien du soir où j'avais laissé la brune dans mon appartement quelques heures. Lorsque j'étais revenu, je l'avais trouvé en train de danser dans le salon sur l'un de mes sons, simplement vêtue de l'un de mes tee-shirt. Elle ne m'avait pas remarqué pendant de longues minutes, et j'en profitais pour l'observer, appuyé contre le mur. J'avais fini par me racler la gorge pour montrer ma présence et un cri de surprise lui avait échappé. Je l'avais rejoins au milieu du salon et ses bras s'était accaparés ma nuque alors que nos lèvres se rencontraient. La tension avait grimpé en flèche ce soir-là et en quelques minutes nous nous étions retrouvés dans le plus simple des appareils, pressés d'assouvir cette pulsion. J'avais soulevé la brune pour la poser sur la table et elle avait légèrement tremblée. Mais aucun de nous n'y avait porté attention. Jusqu'à ce qu'elle s'effondre sous notre poids. Le bruit avait été assourdissant. Mais un silence avait suivi notre chute avant que l'on explose de rire, "Malaise" sortant des enceintes derrière nous. J'avais entrepris de nous relever, toujours en riant, lorsque la porte d'entrée s'était ouverte dans un fracas. Rosalinda s'était jetée sur le canapé pour cacher son corps nu alors que j'observais ma voisine pénétrer dans les lieux, pas le moins du monde gênée par ma nudité. Elle nous avait engueulé, parce que nous avions réveillé son fils, et je m'étais excusé du mieux que je pouvais pour la faire déguerpir de mon appartement. Evidemment, après ça, il était impossible pour nous de reprendre notre activité sans être pris d'un fou rire. Alors on était sorti manger une pizza et on était rentré qu'à trois heures du matin, après avoir tourné dans Paname toute la nuit.
C'est pas le chemin, elle repris.
Je suis au courant, je souris en accélérant.
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Diamonds
FanfictionLa vérité, c'est que derrière tous ces sourires aguicheurs et ce visage angélique, se cache une armure en acier qui protège les plaies que lui a laissé la vie. Et quand il la vit, derrière l'immense vitre, ses mèches brunes s'échappant de son chigno...