LXV. "You know him ?"

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Rose

Tu repars avec moi, c'est non négociable.

Non.

Rose putain, il souffle en tirant sur ses cheveux grisonnants. Joues pas à la conne avec moi.

Pourquoi tu restes hein ? je crachais. Pourquoi tu ne te barre pas Deen ? Après tout, je vous ai tous éloigné pendant cinq ans, alors je devrais être seule.

Il soupira fortement et je le vis rouler des yeux.

T'es vraiment une chieuse ma parole.

A mon tour, je levais les yeux au ciel.

Le rappeur avait fait déguerpir son ami, qui avait patienté sur mon palier jusqu'à son arrivé, et il avait ensuite forcé ma porte. Sa réaction face au bordel avait été surprenante. Il s'était contenté d'observer tout ce que j'avais saccagé, avant de me dire que Rabiot allait probablement me tuer pour avoir balancé ses affaires par terre. Mais je savais que le châtain ne rentrerait pas avant une bonne semaine, ce qui me laisserait le temps de tout remettre en ordre. J'avais ignoré mon ami en me rendant dans la cuisine pour me servir un verre, mais il m'avait rapidement arraché la bouteille des mains, me privant de mon breuvage.

Je crois que t'as un problème avec l'alcool, il m'indiqua en reposant la bouteille.

J'ai un problème tout court, je soufflais.

Non, il sourit légèrement. T'es tout à fait normale Rose. Juste un peu perdue.

Hum ...

Je me remplis un verre d'eau que je bu d'une traite. M'énerver après le kabyle m'avait assoiffé. Pleurer aussi, je pensais.

Tu crois que je vais réussir à passer au-dessus de tout ça ? je finis par lui demander.

Il fut surpris par ma question, mais ne se départit pas de son sourire.

Bien sûr que oui, il affirma avec conviction. De toute façon, il reprit après un moment, tout le monde sait que toi et le cramé c'est une évidence. Vous allez vous en remettre.

Je secouais la tête, las.

Non, c'est mort.

Il l'aime pas cette fille, répondit le brun.

Il te l'a dit ?

Non, mais ça se voit. Elle n'est pas toi, et lui il c'est toi qu'il veut. Et ça sera toujours toi. Il haussa les épaules. Je comprendrais jamais votre ... truc, il fit un geste de la main. Mais c'est évident que vous êtes fait pour être ensembles. Aussi casse couilles l'un que l'autre.

Je ris à sa remarque et reposais mon verre.

Tu peux ne rien dire aux autres ? je quémandais. Pour ... tout ça, je désignais le salon dans un état pitoyable.

Pas un mot, il déclara.

Je sais plus quoi faire pour ces crises de nerfs, je pinçais mes lèvres.

On va trouver une manière de stopper ça, il ricana. Avant que tu te brises la main. Mais en attendant, t'as qu'à imaginer Sneazz à poil. J'suis sûre que tu seras trop occupée à rire pour t'énerver.

J'éclatais de rire et sans attendre plus longtemps, je me ruais dans ses bras. La surprise passée, il resserra sa prise autour de moi et son menton se posa sur mon crâne.

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