CXXVI. "I Don't give a fuck, I want my file."

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Deen

Je me jetais dans le canapé, sous les grognements de la brune. Elle se redressa en me fusillant du regard alors que je riais devant son air endormi.

T'es pas léger D', elle grommela.

Je t'emmerde, je rétorquais. T'as cru que j'allais te laisser dormir ?

Hum ... Oui !

Bah non, je ricanais.

T'es relou, elle souffla.

T'es sûre de vouloir faire ça aujourd'hui ? Je l'interrogeais finalement. T'as de la fièvre.

Ouais, elle souffla. Je dois rendre l'appartement dans deux jours alors faut que je me bouge. Mais on a tellement été pris par la chambre du bébé qu'on s'est pas occupé de mes cartons.

Je me relevais et lui tendis la main pour qu'elle se lève à son tour.

Récupère tes affaires, je t'attends sur le palier.

Elle ne se fit pas prier et je pris mon portable, mon paque de clopes et mes clés avant de me rendre dans le couloir. Mon amie avait le teint particulièrement pâle ces deux derniers jours et même si je savais que c'était probablement dû à sa chute dans la Seine, je ne pouvais m'empêcher de m'inquiéter. Elle ne s'était pas reposée une seule fois, s'arrêtant seulement pour aller chercher quelques médocs à la pharmacie au coin de sa rue. Ces deux idiots avaient la bonne idée de se bousculer au bord des quais et Rosalinda avait entraîné Mekra dans sa chute lorsque ce dernier l'avait poussé un peu trop fort. Le rappeur s'était enfermé avec le S-Crew en studio depuis le début de la semaine, mais je savais qu'il allait bien, contrairement à sa copine.

C'est bon ! elle trottina jusqu'à moi. On peut y aller. Adrien est toujours là-bas ?

Je hochais la tête et fermais la porte avant de suivre la latina dans les escaliers.

...

Adrien si tu fais tomber la planche sur mon pied ... je menaçais le joueur.

Pourquoi ils ont envoyé le plus vieux pour nous aider ? il répliqua, moqueur.

Je levais mon majeur en l'air pour qu'il le voit et Rosalinda me frappa en me voyant faire.

Putain mais ne vous liguez pas contre moi ! je râlais.

Tu peux rien contre nous ! elle rit tout en tapant dans la main du bouclé.

Je secouais la tête en souriant, retirant les dernières vis du meuble. Adrien s'occupa d'empiler les planches en bois. De l'autre côté de la pièce, Rosalinda rangeait ses objets dans des cartons et je souris en la voyant inscrire « FRAGILE » sur un carton ne contenant rien de fragile du tout. A mon avis elle avait peur qu'on casse quelque chose. A nous trois, on avait bien avancé. La moitié de l'appartement était presque vide, et on avait commencé à charger nos voitures. Le nombre d'objet qu'avait accumulé la photographe m'avait d'ailleurs impressionné. Et j'avais du mal à réaliser que mes deux potes allaient véritablement s'installer ensembles. Leur histoire prenait un nouveau tournant, même si je savais qu'ils étaient faits l'un pour l'autre.

Eh p'tite tête ! je l'interpellais.

Hum ? elle se retourna avant d'éternuer.

A tes souhaits ! lança Adrien.

Merci, elle renifla.

On va faire comment pour débarquer chez toi en pleine nuit maintenant qu'il y aura Mekra ?

DiamondsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant