XXXII. "No one will see."

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Rose

* Flashback *

Il remonta la fermeture éclair de ma veste, vérifiant que rien ne dépassait, et sourit.

Parfait, il déclara en reculant d'un pas.

T'es sûr ? je demandais à nouveau.

Il hocha la tête, satisfait.

Personne ne verra rien.

Pourquoi c'est pas toi qui le porte déjà ? je marmonnais.

On en a déjà parlé Rose.

Les femmes se font moins contrôler, je sais, je soupirais.

Il jeta un regard sur sa montre.

On y va.

On quitta les toilettes et il attrapa mon poignet pour être sûr de ne pas me perdre. On fendit la foule pour aller jusqu'au quai où notre métro allait passer et il se stoppa en voyant plusieurs policier. Ma respiration s'accéléra et il dû sentir ma nervosité parce qu'il resserra sa prise sur mon bras.

Calmes toi Rosie, il ordonna.

Je surveillais le chien du coin de l'œil. S'il me sentait, j'étais foutue. On changea de trajectoire. Par chance, notre wagon arriva à cet instant et après avoir bousculé quelques personnes, on s'engouffra à l'intérieur. Je jetais un dernier regard aux hommes armés qui déambulaient dans la station. L'envie de me jeter dehors pour les interpeller m'effleura, mais le regard de Mattéo m'en dissuada. Je regardais les portes se refermer, ravalant mes larmes pour garder un semblant de dignité.

Putain Rosie tu devrais te détendre on dirait que je t'ai kidnappé, plaisanta le blond.

Je ris à sa blague. Un rire discret, faux, apeuré. Parce qu'il me faisait peur. Mais j'avais mérité ça. C'était moi qui était partie avec lui, je n'avais que la monnaie de ma pièce.

Je finis par poser la tête contre la vitre, observant les stations défiler, les gens se bousculer, comme si je n'étais même plus vraiment la. C'est la poigne de Matteo qui me tira de ma léthargie lorsque nous descendîmes du métro. Il me fit remonter à la surface et on traversa de nombreuses ruelles pour atteindre un immeuble en piteux état. Sans même me laisser le temps de respirer, il m'entraîna à sa suite et je me retrouvais projeté dans une pièce remplie d'homme. La plupart étaient bien plus vieux que moi et je me recroquevillais légèrement, gênée par leurs regards.

Ça alors ! Matteo !

Mon petit ami sourit fièrement.

Tu nous ramènes de la chair fraîche ?

L'homme qui avait prononcé cette phrase avait un sourire carnassier. Ses dents parfaitement blanches me firent face quand il s'approcha de moi et je reculais d'un pas. Mais le bras de Matteo, dans mon dos, m'empêcha d'aller plus loin.

La came est sur elle, il indique en ouvrant mon manteau.

Tu permets ? Il lui demanda.

Le blond se décala pour laisser la place au black. Ses mains qui paraissaient énormes se posèrent sur mon corps, tâtant la drogue que je transportais. L'une de ses paumes glissa sur mes reins pour atteindre mon fessier qu'il pressa.

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