La vérité, c'est que derrière tous ces sourires aguicheurs et ce visage angélique, se cache une armure en acier qui protège les plaies que lui a laissé la vie.
Et quand il la vit, derrière l'immense vitre, ses mèches brunes s'échappant de son chigno...
Les yeux rivés sur mon fond d'écran, j'attendais que ma copine daigne parler, pour rompre le silence.
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En l'entendant prendre une cigarette, je le relevais le regard pour le poser sur elle.
Pourquoi tu me regardes comme ça ? elle grogna, le tabac coincé entre ses lèvres.
J'ai pas le droit ? je haussais un sourcil, amusé.
Pas après avoir reluqué cette pute, elle siffla.
Je croisais mes bras, prenant totalement appui sur le mur derrière moi. A quelques pas, juste en face, la brune ruminait en silence. Et je l'observais cogiter, mon joint entre les doigts. La musique à l'intérieur du club nous parvenait encore, même si les voitures sur le parking étaient plus bruyantes.
T'arrêtes de faire la gueule ? je ricanais.
Je fais ce que je veux, elle bougonna. Si je veux pas arrêter, j'arrête pas.
Je levais les yeux au ciel, me retenant de rire devant son attitude enfantine. Parce qu'au fond, je savais qu'elle n'était pas réellement fâchée. Mais la voir légèrement jalouse m'attirait encore plus. Ses sourcils froncés et sa moue me donnaient envie de l'embrasser jusqu'à ne plus avoir de souffle. La porte de la boîte de nuit s'ouvrit une nouvelle fois, et la brune qui avait tenté de m'embrasser quelques minutes plus tôt surgit. Je me redressais, prêt à l'éventualité où Rosalinda lui sauterait dessus pour passer ses nerfs. Mais ma brune à moi se contenta de lui lancer un regard plus qu'équivoque qui fit fuir l'intruse.
Je sais même pas pourquoi tu l'as maté, elle ronchonna. Elle est trop moche.
Tu vas arrêter de râler ? j'éclatais de rire. Je l'ai même pas regardé cette 'tasse. C'est elle qui m'a maté plutôt.
Je me penchais en avant pour attraper le poignet de ma belle, et d'un geste précis, je l'attirais dans mes bras, referment mes membres sur son corps. Elle leva la tête pour pouvoir me regarder et je lui souris tendrement avant d'embrasser son front. Elle finit par glisser ses bras autour de ma taille à son tour, me serrant un peu plus.
Je vois pas ce qu'elle a pu regarder, t'es pas beau.
J'ouvris la bouche, outré par sa déclaration. Quant à elle, un rire cristallin s'échappa de sa bouche et je fondis sur cette dernière, pour la faire taire.
Alors qu'est-ce que tu fous avec moi si je suis moche, hein ? je l'interrogeais.
Ses yeux pétillaient de malice, m'obligeant à sourire dès que je posais le regard sur elle.
