Diamonds

XLIII. "We thought you were dead."

Rose

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* Flashback *

J'enfonçais ma casquette sur ma tête. Je devais passer incognito ce soir. Je vérifiais une dernière fois mon reflet dans le miroir. Le fond de teint que je m'étais entêtée à appliquer ne couvrait qu'une partie des bleus sur mon visage, vestiges de mon combat de cette semaine. Mais ils me rappelaient que j'avais gagné, encore une fois. Jamais, depuis que Dom' m'entrainait, je n'avais perdu. A croire que j'étais faîte pour ça. Mais ce soir, j'allais mettre en place la première partie de mon plan. J'allais enfin entamer ma revanche. Ma main glissa sur mon ventre, dénudé. La cicatrice c'était atténuée avec le temps, mais elle n'en restait pas moins visible. Peut-être même trop. Mais je voulais m'assurer qu'ils me reconnaissent ce soir. Un soupire nostalgique m'échappa. Si tout s'était bien passé, j'aurais passé la soirée sur mon canapé, à dorloter mon bébé. J'enfilais ma veste en cuir, revêtant par la même occasion ma carapace. J'avais raté ma chance.

Je quittais mon appartement et m'installais derrière le volant ma petite voiture. Avec elle, je passais inaperçue dans la capitale française. Une vingtaine de minutes plus tard, je me garais devant la boîte de nuit. Le parking était bondé, mais je repérais la grosse voiture rouge que je cherchais. Cependant, il était bien trop tôt pour faire quoi que ce soit, ma montre affichait une heure du matin. Je quittais le véhicule et pénétrais dans le club, traçant directement mon chemin vers le bar. J'avais besoin d'une petite dose de courage, et un verre de Whisky ferait parfaitement l'affaire.

Je les suivais des yeux, mes doigts agrippés au verre. Ils fendirent la foule pour rejoindre le côté opposé du bar. De là où j'étais, j'avais une vue parfaite des trois hommes. Leur tatouage sur le biceps me confirma que c'était bien eux et j'attachais mes cheveux. J'avais besoin de voir clairement pour réussir mon coup. Je payais mon verre et sans me faire remarquer, je les suivis à l'extérieur du club. Ils rejoignirent le quatre-quatre rouge, tandis que j'étais sur leur pas. Je réajustais ma casquette et m'arrêtais juste derrière eux. L'un des trois types manqua de me rentrer dedans en se retournant.

Putain ! il sursauta. Dégage de là.

Désormais insensible à leurs ordres, je campais sur ma position, un sourire sur les lèvres.

T'es conne où quoi ? il renchérit. Casse-toi.

Je crois pas non.

Les deux autres se retournèrent en entendant ma voix. Ils reposèrent les cartons qu'ils avaient dans les bras. Probablement des kilos de drogues à revendre.

Rosie ? l'un d'eux s'étonna.

J'éclatais de rire.

Maintenant vous savez qui je suis ? Je suis plus transparente ?

Oh merde ! On croyait que t'étais morte !

Surprise, j'haussais un sourcil, amusée. Je suis bel et bien en vie.

Leurs yeux tombèrent sur mon ventre totalement nu. La cicatrice qui le barrait les firent déglutir.

Qu'est-ce qu'il y a ? je souris. Vous trouvez ça horrible ? Pourtant vous m'avez entendu hurler à la mort ce jour-là, non ?

L'un d'eux secoua sa tête, comme pour chasser le souvenir de mes cris. Il releva la tête, et son regard noir se posa sur moi.

Quand Matteo saura que tu es toujours en vie, il n'hésitera pas deux fois.