LXVI. "Excuse me for not being the man of your life."

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[Petite note (pas très) importante en bas du chapitre 😉]

Rose

* Flashback *

La lumière artificielle du réfectoire m'aveuglait. Je ne supportais plus de ne pas voir la lumière du jour. J'avais besoin de sortir, de sentir les rayons du soleil effleurer ma peau, de respirer de l'air frais, et non l'air conditionné de la prison.

La pièce commençait à se remplir de plus. Il était midi et toutes les détenues étaient obligées de manger à la même heure, tous les jours. Je posais mon plateau sans délicatesse, et Natalie s'installa en face de moi.

Je tuerais pour avoir un hamburger, elle grogna.

Sa fourchette plongea dans l'espèce de bouillie qu'on nous servait chaque jour et je réprimais un rire en secouant ma tête.

Fais attention, les gardiens vont croire que t'es sérieuses.

Ces connards sont trop cons pour comprendre quoi que ce soit.

Qu'ils aillent se faire foutre, s'exclama Alli en se posant à ma gauche.

Surveille ton langage gamine ! la réprimanda Nat'.

Surveille le tien aussi grand-mère, se moqua la blonde.

Je levais les yeux au ciel, amusée par leurs embrouilles quotidiennes. A l'aide de ma fourchette, je jouais avec la nourriture dans mon assiette. J'avais rarement faim le midi, le repas étant bien meilleur le soir. J'allais rajouter quelque chose à la vanne qu'Alli venait de lancer, lorsqu'une main écrasa sa tête contre la table, plongeant une partie de ses cheveux dans son assiette. Des éclats de rire retentirent dans le réfectoire et je me tournais, la mâchoire serrée, vers l'auteur de cette mauvaise blague.

Du haut de ses vingt ans, Alli était une jolie blonde que la nature avait autant gâté que pourrie. Des parents alcooliques et un frère violent, elle n'avait pas eu d'autre choix que se défendre lorsque son père avait tenté d'abuser d'elle. Au final, elle avait atterri ici, à quelques cellules de la mienne. Mais d'après elle, mieux valait vivre en prison que vivre avec sa famille. Natalie l'avait récupéré comme un chien errant, un peu comme elle l'avait fait avec moi. Et depuis ce jour, je l'avais accueilli moi aussi dans cette espèce de groupe que nous formions.

Après mon retour, j'avais eu du mal à récupérer ma place. Parce qu'El Diablo avait perdu la main sur la prison en étant sortie pendant deux ans. Et j'avais dû me battre, littéralement, de nombreuses fois afin de prouver que je n'allais pas me laisser descendre comme ça. Mais certaines des femmes présentes ne m'avait jamais apprécié, et ne m'appréciait toujours pas. La preuve était sous mes yeux actuellement, lorsque Maeva avait eu la gentillesse de s'en prendre à Alli sans aucune raison.

Je me relevais pour faire face à la brune. Son air satisfait m'insupportait d'autant plus à cet instant.

Ça va Alli ? je demandais à la blonde.

Ouais, c'est rien, elle soupira.

C'est quoi ton problème ? je crachais.

C'est à moi que tu parles ? m'interrogea Maeva.

Tu vois d'autres gens autour ? j'haussais un sourcil. Pourquoi tu t'en prends à elle ?

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