La vérité, c'est que derrière tous ces sourires aguicheurs et ce visage angélique, se cache une armure en acier qui protège les plaies que lui a laissé la vie.
Et quand il la vit, derrière l'immense vitre, ses mèches brunes s'échappant de son chigno...
[Petite précision : vu que je me retrouve avec 2 Antoine, le blond reprendra son surnom, à savoir Fonky, ou Fonk. Et Lomepal restera Antoine, puisqu'il a un peu plus "d'importance" dans l'histoire]
Rose
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Je pestais en enfilant mes chaussures à talons. Pourquoi diable avais-je accepté de sortir ce soir ? Je jetais un énième coup d'œil à la fenêtre de mon appartement. La pluie n'avait pas cessé de tomber depuis quelques jours, minant mon moral. J'avais commencé une série de photographies dans la capitale, mais avec ce temps-là, j'avais dû me résigner à m'arrêter. Un éternuement m'échappa, me rappelant la raison de mon arrêt forcé. J'étais tombée malade à force de trainer dans les rues, sous la pluie et en pleine nuit. Mais j'avais gardé cette mauvaise habitude de marcher la nuit, comme lorsque je vendais de la drogue. Les mauvaises habitudes ont la peau dure, c'est bien vrai.
Je me redressais et mis ma veste en cuir avant de m'observer dans le miroir. J'étais plutôt ravie de l'image que je renvoyais. J'avais l'air sûre de moi, cachée derrière ma carapace en cuir. Totalement à l'opposé de ce que je ressentais réellement. Je récupérais mon paquet de cigarette posé sur la table et mes clés avant de quitter mon appartement.
Garée en bas de mon immeuble, ma nouvelle voiture m'attendait. Je m'installais derrière le volant après avoir couru pour éviter d'être trempée, et passais mes mains sur le cuir neuf. J'adorais les voitures, définitivement.
L'enseigne du restaurant plutôt luxueux me fit face lorsque je me garais devant l'entrée. Un jeune garçon attendait à côté de ma portière pour aller garer ma voiture et je râlais silencieusement. J'aurais préféré que personne ne monte dans ma caisse. A contre cœur, je le laissais m'ouvrir la porte et le glissais hors du véhicule. Mon sac en main, je remerciais rapidement le voiturier, qui s'empressa de fuir mon regard perçant. La voiture ayant laissé place à l'entrée, je repérais quelques-uns des gars qui fumaient sous le porche, à l'abris de l'averse.
Popopo !s'exclama Alpha en me voyant arriver.
Je lui souris et les autres sifflèrent sans aucune discrétion.
Tu comptes pécho quelqu'un ce soir ou quoi ?m'interrogea Louis en me détaillant du regard.
Peut-être bien, je lui fis un clin d'œil.
Les autres rires en voyant leur ami rougir et je les saluais un par un, ayant presque oublié ma mauvaise humeur.
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