CIV. "Stop biting me !"

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[Changement de plan pour la sortie des chapitres]

Rose

Je refermais la porte derrière moi et me retournais pour faire face au brun qui me tournait toujours le dos.

Oh, je l'interpellais.

Bien décidé à me rendre la tâche plus compliquée que prévu, il ne bougea pas d'un poil. Je levais les yeux au ciel devant son attitude de gamin et entrepris de le faire tourner moi-même.

Hakim.

Il ne leva ses yeux qu'à l'entente de son prénom et un léger sourire étira ses lèvres.

J'adore quand tu prononces mon prénom, il souffla.

Commences pas, je menaçais en reculant d'un pas.

Pourquoi ? il ricana. T'as peur de ne pas me résister ?

Oh putain mais tu me rends folles ! je m'énervais. Arrêtes de jouer avec mes nerfs !

Ça va je rigole, il railla en croisant les bras. Détends-toi Rose.

Ne m'appelles pas comme ça, je soupirais.

Je pensais que désormais il n'y avait qu'Antoine pour t'appeler par ton vrai prénom, il grogna.

Arrêtes de jouer au con, je rétorquais. Tu sais très bien que j'aime pas quand tu m'appelles autrement que par mon prénom.

Je joue pas au con, se défendit.

Ah ouais ? je ris. Et tout à l'heure s'était quoi hein ?

Une discussion entre mecs.

Ça t'amuse de tout gâcher ? je lui demandais plus calmement.

Il me regarda, surprise. Mais rapidement un voile de colère passa dans son regard. Ses poings se serrèrent et je regrettais presque de nous avoir amené aussi loin des autres. Parce que si nous pétions les plombs, personne ne nous entendrait ici.

Tu crois que je fais ça pour le plaisir ? il haussa le ton. Tu penses vraiment que ça m'amuse ? Que c'est un passe-temps ?

On dirait bien, puisque tu t'évertues à tout foutre en l'air depuis le début.

Un rire froid s'échappa de sa gorge et je fis craquer ma nuque.

Ne remets pas tout sur moi, Rose, il insista sur mon surnom. Je ne suis pas celui qui a tout foiré le premier. C'est plutôt toi qui t'amuse à tout détruire sur ton passage.

Je fronçais mes sourcils, blessée par ses mots.

Si je me rappelle bien, c'est toi qui a refusé en première de revenir, il continua en s'avança vers moi. C'est toi, toute seule, qui a pris une décision pour nous. C'est toi, qui m'a abandonné devant la salle d'audience au tribunal. C'est toi qui a disparu pendant cinq longues putains d'années. C'est toi qui t'es mise avec ce bouffon de rappeur.

Je rêve, je ris. Tu me reproches d'avoir refait ma vie pendant que toi t'engrossais une malade mentale ?! Mais tu t'entends parler un peu Mekra ? Parce que c'est comme ça que tu t'appelles non ? Le cramé ? T'es sûr que c'est pas tes neurones qui ont cramé ? Parce que pour être aussi con, c'est qu'il doit y avoir des problèmes là-dedans, j'appuyais sur son front.

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