Pink Sweater; skz

- 39 - T.II

— YEONJUN —

La nuit était tombé tôt, et dans le soir séoulien, Jisung et Minho marchaient main dans la main. Ils étaient le 23 Décembre, et les sourires ornaient leurs doux visage illuminés par les lumières de Noël, l'odeur des soupes de riz flottait, le marché de Noël de cette année était magique aux yeux du plus jeune.

C'était le premier Noël qu'il passait - réellement - avec Minho. C'était symbolique pour lui, son copain était sa famille, l'amour de sa vie, la prunelle de ses yeux. Il était à la fois son amoureux, son meilleur ami, et son confident. Pour Jisung, Noël étai la fête la plus importante de l'année. Chaleureuse et bienveillante, il avait l'impression de vivre un rêve chaque année. Les lumières, l'achat de cadeaux, la nourriture, les amis, les amours et la famille. Jisung aimait cela.

- Oh, Hyung ! On a acheté un cadeau pour Lix ? demanda Jisung en tournant sa tête vers Minho.
- Oui, il est dans le sac. Je lui avais commandé un grand cadre photo avec nous tous dessus, tu sais, la photo qu'on avait prise cette été quand il est venu une semaine, au parc. Je suis allé le chercher quand t'achetais un truc pour Changbin.
- Mais c'est génial !
- Je sais, sourit Minho.

Depuis ce jour où tout avait basculé dans la vie de Minho, il avait du mal à sourire. Le brunet avait l'aire fatigué et mélancolique tout le temps. Cela inquiétait Jisung. Ils avaient encore deux ans de répits, avant que la vie professionnelle de Minho n'explose, et ce dernier ne savait pas encore s'il souhaitait réellement reprendre les affaires de son père. Il avait peur de se qu'il allait découvrir s'il en devenait le patron. Il avait peur de devoir changer beaucoup de chose, et de se tromper. Il ne savait pas s'il pouvait être heureux dans ce bureau, avec son frère. Il adorait Mingyu, c'était son frère ainé, mais il était quelqu'un qui ne connaissait rien d'autre que la richesse.

Minho ne croyait pas en la méchanceté, il croyait en l'ignorance. Une personne ignorante du monde qui l'entoure ne pouvait pas être clémente. Mingyu faisait partit de ces gens là. Il avait été élevé en soldat par leur père, et maintenant, il ne savait plus réfléchir par lui même.

Cela faisait deux semaine que Minho était allé voir son père au cimetière, où il avait fondu en larme devant un bout de pierre, où il lui avait chuchoté qu'il ne tiendrait sans doute aucune des promesses qu'il lui avait fait à douze ans, le jour où il lui avait dit qu'il reprendrait l'entreprise.

C'était très important pour lui, les promesses. Mais en rencontrant Jisung et les autres, et en grandissant avec Chan et Jeongin, il avait aussi apprit que sa vie et son bonheur était aussi primordiale que celui des autres, qu'il fallait penser à soi avant de penser à rendre heureux parce que : comment rendre heureux les autres si nous ne savons pas nous occuper de nous même ?

- Minho, c'est Noël, on a dit qu'on y pensait plus jusque début Janvier, sermonna gentiment Jisung en tirant sur sa main, comme s'il avait lu dans ses pensées.
- Pardon, gloussa le brunet en posa un baiser sur la joue de son cadet qui sourit doucement.

Jisung comprenait que son copain soit dans cet état là. Evidemment qu'il comprenait. Il voulait l'aider, le rendre heureux, c'était son but ultime. Et si Mingyu, Madame Lee, et cette entreprise le rendait aussi anxieux et désespéré, il lui interdirait de s'en approcher, de près ou de loin. Tout en marchant, il posa sa tête sur son épaule. Il était la prunelle de ses yeux.

- Hyung.. souffla t'il dans un nuage de vapeur.
- Hm ?
- Te prends pas la tête. On n'a qu'une vie. Tu veux, ou tu veux pas. Personne ne t'oblige et t'as aucune contrainte. Quelque soit ton choix, je serais là pour t'accompagner, alors n'angoisse pas, murmura Jisung.

Le noiraud ne pouvait le voir, mais un doux sourire touché apparu sur les lèvres de Minho. S'il n'était pas en plaine rue marchande, au milieu de tout ce monde, il aurait embrassé ses lèvres.