Chapitre 140 : Derrière la brume.

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Son regard perdu devant le ciel qui s'assombrissait lentement, Blanche lâchait un long soupir. Une phrase en particulier tournait sans cesse dans sa tête depuis une petite heure.
«Le destin de quelqu'un s'arrête bientôt... Est-ce une allusion à la mort ? Cela ne m'étonnerait pas... Mais qui ?»
Brièvement, l'ex-résistante posa son regard sur Brice alors que Flora l'aidait à s'allonger sur un des sacs de couchage. Visiblement, tout le monde allait faire une soirée pyjama dans le salon.
«J'ai comme l'impression qu'il s'agit de ce jeune garçon... Son était fait de lui quelqu'un d'affaiblit... Mais qui serait le responsable ? Mais ce n'est pas ma seule question. Est-ce que la police existe, dans certaines régions ?! L'agent Jenny dit avoir beaucoup de sœurs et cousines... Peut-être qu'Hoenn fait exception parce que je n'en ai croisé aucune, pour le moment.»
Doucement, la dresseuse remarqua une silhouette passer entre les arbres qui entouraient le village. Intriguée, elle sortit sans poser un mot et s'avança vers l'endroit où elle avait vu la forme sombre passer. Comme elle se doutait légèrement, la silhouette avait disparut, laissant que le vent d'automne souffler. Cependant, elle ressentait l'impression d'être observée, au loin. C'est lorsqu'elle entendit des mouvements derrière elle que la militaire sortit son arme pour la braquer droit devant elle, se retournant en même temps.

«C'est juste moi, Touko.» déclara son frère Ludwig. «Range ton arme avant que les autres ne remarque que tu ne pointes rien.»

«Décidément, on se croise beaucoup, Touya..» Blanche rangea son revolver et croisa les bras, perplexe. «Je trouve ça de plus en plus bizarre... Ne devrais-je pas avertir les autres ? C'est peut-être une piste sur leur quête...»

«C'est... Ce n'est pas vraiment ce que tu peux imaginer...» soupira son frère aîné. «J'ai pu lui parler un peu pour lui demander s'il savait quelque chose sur les prophétie concernant un quatrième élu et Maudit mais, rien... Il a juste accepté de me dire que ça ne venait pas de nous... Et d'autres trucs mais je n'ai pas le droit de te le dire. Je les ai croisées toute les deux, en chemin, et elles m'ont interdit de te révéler ce que je savais. Ils avaient tout les trois les même argument ; altérer le futur une nouvelle fois de cette manière amènera beaucoup de changement drastiques.»

Quelque chose lui titilla l'esprit. Qui était ces "lui" et "elles" ? Posant une main sous son menton, la dresseuse d'Unys aperçu Serena qui approchait. Son frère ne bougeait pas d'un centimètre ; c'était inutile car elle ne pouvait le voir, alors Blanche se tourna vers la Championne.
«J'ai oublié qu'elle était capable d'entendre à des kilomètres... M'aurait-elle entendue parler seule ?»

«Ahem, Blanche ?» l'adulte s'arrêta, une main sur la hanche. «Tout le monde part se coucher. Je ne sais pas ce que tu fais, dehors, mais si tu rentres plus tard, ne fais pas trop de bruit. Aurore et Flora dorment déjà et Mew ne tarde pas.»

«Tu m'as entendue parler, je présume.» murmura la militaire, le ton franc. 

«Elle, non.» la dresseuse se retourna lentement, ses yeux brillants d'un bleu clair. «Mais moi, oui. Tu en sais beaucoup, Touya. Mais, comme tu le sais, tu ne peux pas tout dire à sa chère sœur. Profitez du beau temps, mortels.»

Après quoi, Yveltal ne donna plus signe de vie et Serena semblait reprendre la raison, comme si elle n'avait entendu ni vu ce qu'il venait de se passer. Posant un bref regard sur l'ex-résistante, la Championne retourna à l'intérieur sans un mot. De nouveau seule avec son frère, Blanche se tourna vers celui-ci, son regard laissant à deviner qu'elle réclamait des réponses.

«Je peux te dire quelques trucs...» Ludwig s'approcha doucement. «Dans tout ce que vous avez entendu... Il y a des choses fausses... Et, dès demain, un nouveau chapitre s'ouvre à vous... Seulement, ce ne sera pas que de fleurs et joyeusetés.. Beaucoup de choses ont changé lorsqu'Aurore a décidé de fuir dans les souterrains... Surtout quand... Après... Non, je ne peux dire plus... Juste, sois prudente, d'accord ? Je dois partir. On se... Non, tu sais quoi ? Viens avec moi, on va voir s'il accepte de te parler !»

Soudainement, le défunt attrapa sa sœur par le bras et l'entraîna à travers un champ de brume. Une fois que le brouillard fut dissipé, la dresseuse resta silencieuse, trouvant les lieux familiers.
«Je me souviens ! Aurore m'avait emmenée ici, un jour, pour me permettre de voir ma fille et Ludwig... C'est un endroit agréable où la douleur ne semble pas exister...» songeait-elle.

«Suis-moi, il est par-ici.» lui déclara le dresseur à ses côtés. «Il ne bouge que très rarement. C'est quelqu'un de très important, ici. Il est respecté de tout le monde et fait partie des membres les plus anciens de l'Au-delà. Il sait beaucoup de choses mais ne dévoilent jamais avant le bon moment. Chaque chose en son temps, dit-il.»

Curieuse de savoir qui était cette personne si importante, Blanche observa les lieux, cherchant sa fille du regard. C'est quelques secondes plus tard qu'elle la vit rire et jouer avec Ectoplasma et une personne âgée. Cette vue lui réchauffa le cœur avant qu'une question ne lui traverse l'esprit.

«J'ai une question.» déclara-t-elle tout en suivant Ludwig. «Comment je vais faire, quand je rentrerai ?»

«Ne te tracasse pas pour ça, un habitant d'ici a prit temporairement ta place sous ton apparence pour laisser à penser que tu étais revenue.» expliqua son aîné. «Ta manière de penser, d'agir, tout est imité à la perfection. Nous y sommes !»

Levant la tête, la militaire vit une grande cascade chuter depuis une grande montagne. L'endroit était aussi impressionnant que magnifique. Devant la cascade, sur un rocher plat, était assis une grande bête grise. Cette dernière semblait totalement immobile, semblable à une statue de demeure.

«Excusez-moi de vous déranger, Laosu.» déclara respectueusement le dresseur. «Voici ma sœur, Blanche, dont je vous parlais, ce matin. Elle souhaite en savoir davantage. Acceptez-vous de lui parler ?»

Observant le grand ours, toujours immobile, Blanche se sentit quelque peu impressionnée. Laosu... Voilà un nom qui lui était complètement étranger pourtant, il semblait être quelqu'un d'important, ici. Ses questions brûlaient par milliers mais elle savait parfaitement qu'elle n'aura pas tout les réponses qu'elle souhaite posséder.

«Parle, chère enfant.» murmura doucement le grand ours. «Je t'écoute. Quelles questions as-tu à me poser ?»

«Mes salutations, Laosu.» la salua-t-elle en premier lieu. «Je sais que je ne peux recevoir toute les réponses que j'aimerai avoir... Alors je vais vous poser une seule question ; mes amis et moi sommes nous proches d'en apprendre davantage sur les étranges prophéties qui suivent le groupe depuis longtemps ?»

L'Ombre d'un Destin Tome 1 : Naissance d'une guerre (Suite terminée ailleurs)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant