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Elle allait démarrer son récit lorsqu'un cri strident, bientôt accompagné du bruit semblant rapporter la chute d'un meuble, atterrit dans leurs oreilles.
Les yeux écarquillés, la mère et la fille se regardèrent en silence.
Puis la doyenne de la cabine demanda à sa progéniture si ce qu'elles venaient d'entendre avait un lien avec ce qu'elle était venue lui dire.
L'heureuse gagnante du voyage avait effectivement vu juste.
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Poussant un soupir, Laodice déballa alors d'une traite ce qu'elle avait découvert quelques instants seulement auparavant.
Bientôt, la face de sa mère devint aussi blafarde que la sienne.
Fronçant les sourcils, elle souleva le fait qu'il était étrange qu'une telle bête se trouvât là, sur un bateau de croisière naviguant au beau milieu de l'océan Atlantique chargé de vacanciers.
Au beau milieu d'une montagne ou d'une forêt pourquoi pas, mais ici...
En pleine réflexion, Violette ne put ignorer qu'un élément imprévu et probablement dangereux se trouvait bel et bien sur le navire de plaisance lorsque de nouveaux cris se furent entendre, bien plus sonores ceux-ci.
Le son de portes s'ouvrant à la volée leur parvint ensuite nettement, suivi d'une multitude de voix se demandant les unes les autres ce qui avait bien pu se passer.
Puis des hurlements d'horreur alertaient quant au probable danger qu'offrait une visite en-dehors de sa cabine.
Tels des dominos tombant un à un sous l'effet d'une impulsion, les exclamations se turent finalement une à une jusqu'à être définitivement remplacées par le claquement des portes qu'on refermait violemment.
Sans le savoir, Laodice et sa fille se voyaient être les deux rares personnes à ne pas avoir quitté la sécurité de leur chambre flottante.
Elles se fixaient droit dans les yeux, les pupilles dilatées sous l'effet de la terreur.
Peu importe ce qu'était la source de cette peur générale, visiblement un danger de plus en plus proche les guettait.
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Échangeant à ce sujet afin de se rassurer, la mère comme la fille finirent par s'accorder sur le fait qu'il s'agissait très certainement d'un être humain atteint d'un quelconque trouble mental.
En effet, bien que Laodice ait relevé le fait que cette nuit se voyait être la pleine lune, et que l'ombre qu'elle avait partiellement remarqué semblait plutôt trapue et recouverte de poils bruns, la raison la poussa à rejoindre sa mère concernant l'hypothèse d'un fou ayant choisi la dernière nuit du voyage naval pour se trouver en pleine crise.
Les lycanthropes n'existaient que dans les livres de fantasy comme Harry Potter ou Twilight, certainement pas dans la vie réelle.
Après tout, dans le cas contraire, on en aurait depuis belle lurette déjà relevé la présence.
Surtout avec cette manie qu'ont les gens d'aujourd'hui de tout filmer et partager...
Néanmoins, lorsqu'une patte velue à l'allure proche d'un bras humain affreusement hirsute traversa la cloison juste à côté de la porte d'accès de la cabine de Violette et Laodice, puis que le corps tout entier d'un homme à la tête lupine leva vers elles ses yeux jaunes et menaçants, les voyageuses durent bien se faire une raison.
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