Blanche-Neige ~ Chapitre 4

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En sortant à contrecœur du palais royal, les enfants tombèrent nez-à-nez avec Géryon, le dogue allemand entièrement gris de leur mère

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En sortant à contrecœur du palais royal, les enfants tombèrent nez-à-nez avec Géryon, le dogue allemand entièrement gris de leur mère.

La timide Arabella caressa la tête de l'animal, avant de décider de l'emmener avec eux.

Effectivement, leur père ayant pris le parti de sa femme, les enfants se voyaient tout bonnement chassés de la demeure familiale.

Carmela tourna sa tête une dernière fois vers le château qui avait vu mourir sa mère avant d'immortaliser cette image dans un éternuement sonore.

Sans un mot, la fratrie traversa les splendides jardins royaux avant que les gardes ne s'écartent pour les laisser passer.

La reine Sloane d'Écosse les avait expulsés de leur domicile avec une telle fureur que même les domestiques situés à l'extérieur du château les avaient entendus.

Eudoxie ruminait en grognant. Comment une étrangère avait-elle pu oser les évincer de la sorte ?

Car la sorcière avait été claire : elle ne voulait plus jamais les revoir.

- Elle était simplement en colère, tenta de relativiser Cléophée d'une voix calme.

En onze ans d'existence, le nombre de fois où on avait pu la trouver énervée se comptaient sur les doigts de la main.

- Je crois pas qu'elle rigolait, se risqua Yuka avec hésitation.

Un blanc prolongé accompagna ses dires, tandis que la fratrie royale pénétrait dans la forêt du domaine.

- Peut-être qu'elle nous fait une blague ? cru deviner le petit Stelyos.

Le cadet reçut un certain nombre de regards noirs en réponse à cette mauvaise présomption.

- On devrait se venger, décida Eudoxie manifestement en colère.

Sur les nerfs depuis la réunion dans la chambre de Blanche, la grincheuse pré-pubère ne pensait déjà plus qu'au châtiment que méritait sa belle-mère.

- Il faut déjà trouver un endroit où aller, observa Blanche. Et ensuite...

Elle n'eut pas besoin de terminer sa phrase.

Après il serait prévu de régler la situation.

Heureusement, les huit enfants avaient pour habitude de vagabonder dans les bois, que ce soit à travers ses hauts plants ou bien en son cœur meuble et fertile.

Néanmoins, le problème principal portait en ce qu'ils n'avaient pas imaginé leur fuite du château de cette manière.

Le plan n'était même pas arrêté que leur marâtre les avait précédés dans leur ambition.

Durant les prémices de leur promenade forestière, ce fut la guerre entre les huit frères et sœurs : fallait-il loger dans une cabane ou sous la terre ?

En réponse, Blanche avait comme à son habitude émit un argument de taille :

- Elle nous retrouvera si on reste à la surface, dit-elle simplement au moment où enfin, les vociférations juvéniles s'étaient tues.

Cléophée valida automatiquement cette décision, bientôt rejointes par les autres.

Seules Eudoxie et sa coutumière mauvaise humeur mirent du temps à s'infléchir.

Soudain, Géryon aboya avec force, en direction des arrières de la petite troupe.

En conséquence, Blanche se tourna vivement en sa direction, avant de pousser un cri sonore.

En face d'elle, toujours dos aux sept nains, un homme à la silhouette enveloppée d'une cape verte, la tête cagoulée leur faisait face.

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