Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
L'ainée improvisée se retourna en direction de Panpan et de ses petites sœurs.
Personne ne manquait à l'appel, Panpan avançait d'un pas vif et déterminé sous le regard fatigué de Carméla et Yuka qui traînaient un peu la patte.
Maintenant que le soleil était parti se coucher, le froid de cette soirée d'hiver se montrait d'autant plus mordant.
Marcher limitait la casse, néanmoins tout le groupe grelottait.
Pour donner l'exemple, Eudoxie se mit à accélérer l'allure, mais dû bien vite abandonner.
Même après plusieurs sommations, les petites peinaient à suivre le rythme.
Panpan plongea ses yeux dans ceux de la plus grande.
Celle-là haussa les épaules, puis ralentit le pas afin de veiller sur Carméla et Yuka.
C'était comme si jamais ils ne parviendraient jusqu'à leur destination.
Heureusement pour eux que l'itinéraire leur était habituel, bien connu, car au moins ils ne perdraient pas leur temps à divaguer avant de le trouver.
Ça, c'était ce que le quatuor pensait avant qu'un événement inattendu les surprenne.
Ils se trouvaient déjà là dans le comté de Varde, marchant sur la route recouverte de pavés gris lorsque des bruits de pas se firent soudain entendre dans leur dos.
Parce qu'ils n'avaient vraiment pas le courage à cet instant d'ajouter une pierre à l'édifice de leur malheur, les deux filles les plus jeunes accélèrent soudain.
À la fois pour s'éloigner du danger qu'elles sentaient, pour se tirer au plus vite d'une situation peu enviable qu'elles avaient la crainte de vivre mais surtout pour rapidement se retrouver au chaud et en sécurité.
Subséquemment, Panpan leur adressa un grand sourire avant de gambader de plus belle.
Entendant les pas de ses cadettes s'approcher de plus en plus près des siens, Eudoxie fit de même.
Néanmoins, au contraire du lapin, elle observa un détail imprévu bien que prévisible non loin des rectangles pierreux que quelques dizaines de secondes plus tôt, ses sœurs foulaient de leurs pieds épuisés et ampoulés, aux articulations abîmées.
Une silhouette comme il l'était de coutume vêtue d'un long manteau noir et large qui lui effleurait les pieds progressait dans leur direction.
Elle ne saurait l'expliquer, mais cette face cachée par une capuche, marchant en pointant son menton vers le sol ne lui disait rien qui vaille.
- Plus vite, siffla-t-elle en se retournant.
Un court instant plus tard, après que le duo à la traîne se soit exécuté, leur aînée constata avec horreur que la vitesse des bruits de pas de l'inconnu dans leur dos s'étaient proportionnellement amplifiée.
Cette fois-ci, ce fut Eudoxie qui n'osa pas se retourner.
Elle poussa brutalement ses sœurs en avant, qui s'exclamèrent mais finirent par lui obéir.
Bientôt, le quatuor courait en direction de château sans s'arrêter.
Au loin, ils observaient les hautes tours de la demeure d'Einar.
Toutefois il y avait encore du chemin à parcourir avant d'arriver devant la grande porte protégée par des gardes chargés de sa sécurité.
En attendant, on ne pouvait en dire autant des sœurs et de l'ami lagomorphe de sa filleule.
