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Orphelin de père et de mère, il ne restait plus comme famille à Terrence que son frère, la femme de ce dernier et leurs deux adorables enfants. Comme chaque été, le jeune homme quittait sa résidence universitaire infestée de cafards pour rejoindre ses proches dans une coquette maison de campagne.
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Après avoir dégusté une bonne part de blanc de poulet accompagné de frites bien grasses gorgées de sauce tartare avec les siens, il avait vu Yolanda quitter la table, débarrasser cette dernière puis s'éclipser en cuisine où elle était revenue les bras chargés d'un délicieux gâteau surplombé de fruits rouges et d'une feuille de menthe posés sur un coulis de chocolat blanc saupoudré de cannelle.
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Après s'être correctement rempli la panse, les adultes avaient discuté longuement, pendant que les enfants avaient couru dans la chambre du plus jeune d'entre eux pour jouer. La soirée s'était ensuite terminée normalement, comme prévu Terrence avait regagné la chambre d'amis après être passé par la salle-de-bains.
Le drame était survenu à peine quelques heures suivant cette joyeuse soirée en famille. Mû par une colère inexplicable, l'étudiant en histoire s'était alors levé d'un bond avant de rejoindre la cuisine. Tout d'abord, il ne but qu'un verre d'eau.
Puis l'envie de se servir une part de cette exquise pâtisserie lui traversa l'esprit, ce qu'il fit. Après avoir rangé le met à sa place dans le frigo, il posa l'épais couteau sur la table juste à côté de son assiette pleine de gâteau au yaourt aromatisé à la vanille.
Enfin, il avait englouti son encas avant de remonter en trombe dans le couloir de l'étage. Terrence n'alla pas se coucher comme il le devait : au lieu de ça, il ouvrit doucement la porte de la chambre de sa nièce, marcha lentement vers sa taie d'oreiller sur laquelle sa petite tête reposait, puis la regarda dormir.
Par un réflexe de son inconscient, la petite ouvrit soudain ses petits yeux. Comprenant que son oncle armé d'un couteau de boucher la mirait tel une bête sauvage fixant sa proie, elle hurla à s'en décrocher la mâchoire. Automatiquement, Terrence plaqua sa main sur sa bouche trop bruyante.
La fillette se tut alors. Son oncle lui chuchota à l'oreille que si elle criait encore, il enfoncerait profondément la lame qu'il tenait à la main dans la gorge de son petit frère. Après quoi, il alla se cacher sous le lit enrobé par une couette décorée d'Elsa et d'Olaf.
Un instant plus tard, une Yolanda en pyjama bleu nuit accompagnée de son mari, les traits tirés, s'enquirent auprès de sa fille de la raison de ces hurlements. Obéissante, la mominette assura qu'elle avait seulement fait un vilain cauchemar.
Rassurés mais légèrement agacés, ses parents refermèrent la porte non sans lui avoir souhaité une nouvelle fois de « faire de beaux rêves ». La nièce du monstre caché sous son propre lit avait acquiescé avant d'enfouir sa tête dans sa taie d'oreiller. Elle avait trop peur de recroiser le regard de cet oncle malade.
