Blanche-Neige ~ Chapitre 24

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Le petit prince était confronté à un dilemme de taille : passer en force en espérant que l'animal dont il occupait la colonne vertébrale accepte de se ruer en avant, ou bien en descendre et se cacher en priant pour que l'intrus ne le découvre pas

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Le petit prince était confronté à un dilemme de taille : passer en force en espérant que l'animal dont il occupait la colonne vertébrale accepte de se ruer en avant, ou bien en descendre et se cacher en priant pour que l'intrus ne le découvre pas.

Repensant à ses sœurs - dont celle maintenue captive - le petit garçon choisit la première option.

Bien assis à califourchon sur Pharos, Stelyos attendit calmement, le cœur battant à tout rompre.

Les bottes s'approchèrent de plus en plus du box de l'appaloosa.

Son cavalier se raidit et serra ses petites jambes minces autour de la chair musclée recouverte d'un poil court et doux.

En conséquence l'animal hennit un petit instant sous l'effet de la gêne.

Une seconde à peine, mais assez pour que le palefrenier s'en préoccupe.

En plus de ses semelles épaisses, sa grosse voix se fît entendre.

L'homme connaissait bien ses bêtes, à un point tel qu'il avait d'ores et déjà deviné ce qui se tramait dans le quartier des équidés.

L'un des gardes lui avait en effet signalé la petite présence qu'il s'apprêtait à croiser.

Stelyos, le prince déchu se cachait par ici.

On l'avait vu s'y précipiter, un peu comme la reine l'avait pressenti.

Georges n'était plus qu'à quelques mètres du fils d'Helori V lorsque au petit trot il aperçut le beau cheval quitter sa cellule avec sur le dos l'intrus en question.

Aussitôt, l'homme leva la cravache qu'il tenait fermement et courut en direction de l'animal.

Il héla ce dernier mais alors qu'il frôla d'un peu trop près et trop vite ses pattes arrières, l'équidé effectua une ruade brutale avant de partir au galop.

Accroché de toutes ses forces à son collier, manquant plus d'une fois de chuter et de se rompre le coccyx, le petit Stelyos parvint non sans grande difficulté à les précipiter dans la forêt.

Évidemment cette évasion n'échappa pas aux gardes accompagnés d'un chien, qui prévinrent la partie de la cavalerie qui gardait le palais de se charger de retrouver l'enfant et l'appaloosa.

Pharos s'élançait à vive allure en se préoccupant de moins en moins des instructions de son jeune cavalier.

Il galopait tel un lièvre poursuivi par un jack russell le plus loin possible du palais.

Effectivement, la bête ne pouvait savoir qu'elle ne serait pas réellement punie, mais le petit si.

Stelyos lui-même en doutait...

De ce fait, quelle ne fut pas sa surprise de trouver assez rapidement une équipe de cavaliers armés au beau milieu des bois.

Le frère des princesses ne le sut pas, mais ceux-ci s'étaient postés dans la forêt peu après qu'il ait commis son vol - en imaginant que ça en soit bien un...

La fuite n'avait pas duré plus de quelques minutes que déjà, Stelyos fut violemment arraché du cheval - qu'on ramena tranquillement à sa place où Georges s'occuperait de nettoyer sa belle robe - et posé à l'arrière d'un élégant frison tenu par un homme à l'allure peu amène.

Le petit prince pleura tout le long du trajet, et ce même sans prendre conscience que la probabilité qu'il retrouve un jour ses sœurs était plus que faible.

Elles viendraient le chercher, ou bien son père les réunirait tous, croyait-il à tort.

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