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Une semaine plus tard, les examens blancs terminés, Raphaëlle et Chloé partirent toutes les deux en vacances dans une petite maison de campagne semi-urbaine prêtée par les parents de ce dernier. Pas très loin de leur quartier - à peine une demi-heure en voiture séparaient les deux petites communes - leur séjour devrait a priori bien se passer.
Raphaëlle avait entendu parler des rumeurs qui couraient sur Chloé. Simulant de partager sa surprise en découvrant les mensonges propagés par une des aigries de leur lycée sur un faux compte, la brune avait même pris l'initiative de la défendre sur Snapchat. Sa côte de popularité ayant monté en flèche, elle espérait à l'avenir devenir influenceuse.
En attendant, Chloé avait demandé à Instagram de supprimer ledit compte, or, les bruits de couloir propagés n'avaient pas cessé. En conséquence, toutes deux avaient décidé de s'éloigner de cet environnement quelques temps. C'est le père de cette dernière qui avait proposé ce lieu de villégiature, ni trop proche ni trop éloigné. Elles s'installèrent donc ici pour deux semaines.
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@margo0430 (Pinterest)
Elles avaient prévu que Raphaëlle dormirait avec Chloé sur un matelas posé à côté de son lit.
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Ça, c'était la version officielle. À peine la jolie brune enleva-t-elle sa veste en cuir toute noire que la petite blonde lui donna un violent coup de pied dans le bas du dos. Plus que surprise, Raphaëlle tomba tête la première sur le parquet dur comme du béton. Son petit menton pointu cogna méchamment contre le sol, faisant rebondir ses dents horizontalement les unes contre les autres.
Elle se retourna soudain, allongée et accoudée en fixant avec stupeur Chloé qui, elle, la regardait légèrement de haut, une longue lame effilée tenue fermement entre ses petites mains aux ongles coupés courts. Raphaëlle, comprenant que sa copine savait qui était la source de sa popularité non désirée, tenta de négocier en balbutiant.
Chloé ignora ses supplications. Sans se retourner, elle ferma la porte de sa chambre de sa main libre, avant d'écraser le pied de Raphaëlle - qui émit en réponse un petit cri - puis de lui ordonner d'aller s'asseoir contre les pieds du lit. Ce qu'elle fit. Ses yeux clairs mis en valeur par des sourcils bruns et fournis ne quittaient pas le couteau des yeux. « Elle est folle », pensa-t-elle. En réalité, Chloé était pleinement consciente de ce qu'elle faisait. Mieux, elle savait qu'elle ne risquerait rien de fâcheux...
Après quoi, elle s'approcha de sa captive, pointa la pointe de sa lame sur sa glotte et regarda non sans satisfaction son ancienne copine perfide décaler sa tête le plus loin qu'elle le pouvait. Elle n'osait pas bouger le reste de son corps : sans savoir pourquoi, elle sentait que Chloé aurait en conséquence brutalement réagit.
En-dehors de l'arme, Raphaëlle ne savait que penser du silence pesant qu'exprimait Chloé. Celle-ci ne l'insulta pas, ne lui demanda même pas d'explication : elle n'en avait même pas envie. Soudain, la blonde plongea la main dans la poche arrière de son jean - camouflée par sa veste - puis en ressortit un long fil de fer, mince mais solide.
