Blanche-Neige ~ Chapitre 5

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Comme chaque matin, Sloane d'Écosse s'était levée avant de boire son thé, faire sa toilette, s'apprêter puis se positionner en face de ce gigantesque miroir offert comme cadeau de mariage par son père avant que le même rituel effectué quotidiennem...

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Comme chaque matin, Sloane d'Écosse s'était levée avant de boire son thé, faire sa toilette, s'apprêter puis se positionner en face de ce gigantesque miroir offert comme cadeau de mariage par son père avant que le même rituel effectué quotidiennement ne s'opère.

Concernant le miroir, celui-ci avait une particularité encore plus remarquable que ces épaisses bordures en or massif qui le protégeaient.

En effet, ayant été façonné par un mage, ce dernier s'avérant selon la légende à la fois immortel et doué de compétences occultes, l'objet de haute valeur était capable de comparer la beauté du visage et du corps qu'il étudiait à n'importe quelles autres vivant en ce royaume.

Sa première utilisation survint peu après les premiers jours de son mariage avec le roi Helori V, hélas déjà père de huit enfants.

Effectivement, la belle reine rechignait à voir le trône potentiellement convoité par l'un de ses futurs enfants accordé à l'un de ceux dont elle avait au fur et à mesure de moins en moins tolérante la présence sous son toit.

Son cadeau de mariage favori lui donna le prétexte qu'elle attendait pour chasser du château ces beaux-enfants indésirables.

Sloane d'Écosse se tenait là, le buste bien droit et la poitrine légèrement tendue vers l'avant, afin d'accroître l'épaisseur de cette dernière et de diminuer de la même façon celle de sa taille, devant le miroir magique.

Elle posa alors la fameuse question d'une voix forte et sûre :

- Miroir magique au mur, qui a la beauté la plus pure ?

Naturellement, au vu de ce nez fin et pointu, ces lèvres ni trop fines ni trop charnues, de ses amandes noires au regard intense, profond ainsi que de l'ovale parfait de son visage surplombé d'un petit front étroit, c'est avec une surprise teintée d'horreur qu'elle entendit l'impudent lui répondre ceci :

- Ce n'est pas toi ma reine. C'est la petite Blanche-Neige, avec ses joues roses et ses vingt ans de moins.

Dans un premier temps, la femme acariâtre ricana méchamment.

Elle avait entendu parler de ce surnom donné parfois à la première fille de son mari, en raison de la blancheur de son teint.

Mais ensuite, son rire mauvais se tût.

Elle venait de prendre conscience du fond du message qu'elle savait impossiblement erroné.

Ainsi la vieillesse avait déjà démarré son processus de dégradation ?

Pourtant, lorsqu'elle observait son magnifique visage pour le moment dénué de la moindre ridule, son corps ferme et tonique jamais gâché par la survenue d'une grossesse...

Elle ne pouvait croire qu'une simple enfant de quatorze ans ait pu la surpasser.

À partie de cet instant, Sloane d'Écosse - qui n'était toujours pas capable de différencier ses sept belles-filles les unes des autres - comprit que jamais elle ne s'attacherait à cette fratrie.

Les jours passèrent, et l'ignorance méprisante, le dédain qu'elle accordait à ces indésirables ne fit que croître.

Parmi ses belles-filles, l'une d'entre elles en effet attirait plus particulièrement son attention parasitée d'envie et de haine.

Celle-ci se voyait en effet pourvue d'une peau blanche comme la neige, mais également de lèvres rouges comme le sang et de cheveux noirs comme le bois d'ébène.

Sloane d'Écosse ne pouvait supporter cette vision.

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