Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Maléna, la benjamine des deux sœurs Ciarati venait d'abattre l'un des deux chevaux conduisant Neven et certainement leur butin, quand la seconde lui intima d'épargner le second.
- Il pourrait nous servir, remarqua-t-elle.
Effectivement, elles-mêmes circulant à pieds, il serait potentiellement compliqué à ces deux chasseuses de prime d'échapper à Neven et ses complices éventuels.
Sans parler du fait que le trajet se déroulerait avec nettement moins d'encombres si toutes deux parvenaient à lui dérober sa voiture en plus de son contenu - interne comme externe...
- Qu'est-ce qu'on fait ? chuchota la plus jeune à l'adresse de son aînée.
Fany réfléchit quelques instants.
Tout comme Neven retranché sans qu'elles le sachent avec pour Éléonore comme unique compagnie, les deux contre-pouvoirs de ce genre de criminels ignoraient comment le prendre par surprise.
Si elles l'attaquaient frontalement, mais qu'il s'avérait qu'en sa calèche ou aux alentours, d'autres hommes étaient prêts à riposter, elles se mettraient là en grave danger.
Neven Gavras n'était en effet pas n'importe qui.
Sa réputation de meurtrier chevronné, froid et sans pitié avait parcouru l'entièreté de la Décharge.
Néanmoins, il est vrai que jusqu'à ce jour, les sœurs Ciarati avaient évité de s'y frotter.
Là, c'était quelque peu différent : l'opportunité était si grosse, Alistair payerait si cher les sauveurs des enfants royaux que les extirper des griffes de pareils êtres sans âme était une priorité.
Éléonore, parce qu'elle se trouvait notoirement sur la route menant à leurs terres avait constitué la priorité de leur mission.
Toutefois, Fany et Maléna ne se priveraient pas, une fois cette quête effectuée, de partir à la recherche des sept autres individus dont le cœur était quémandé par la reine Sloane d'Écosse.
De ce fait, c'est finalement la plus jeune des deux blondes à l'arc doté de nombreuses flèches qui prit la décision finale.
Chaque seconde passée cachées les exposait à d'autres dangers.
Neven n'était pas le seul.
Fany acquiesça.
Elle cria à des hommes imaginaires de ne pas bouger avant de foncer tête baissée en direction d'Àrvakr.
Son compagnon de voyage traînait sur le sol, mort.
Au moins, si les choses tournaient bien, le duo savait quoi se mettre sous la dent prochainement.
Le cheval hennit à leur vue, comprenant qui avait assassiné son homologue, mais Fany lui caressa le cou et l'animal se calma.
Derrière la porte de la voiture, Neven tenait encore et toujours son épée à la main.
Il était presque collé à Éléonore, prêt à prétendre qu'il allait l'abattre si l'ennemi venu pour la récupérer se présentait et la réclamait.
Cependant, que ferait-il si l'adversaire situé à un mètre cinquante de lui à vol d'oiseau le demandait lui ?
Lr problème d'avoir autant d'ennemis, c'était qu'on n'était jamais vraiment en sécurité.
Chaque ancien complice malhonnête sur le partage du butin, chaque traitre, concurrent, chasseur de primes ou autre lésé - abattus comme simplement amochés - lui rapportaient à chaque fois a minima un ennemi en plus sur sa liste.
En effet, Neven comme tous les autres ne camouflait en règle générale jamais ses méfaits.
D'autant plus quand, à l'instar d'un certain descendant d'albanais, la tête de l'ennemi était mise à prix.
