Blanche-Neige ~ Chapitre 54

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Tandis qu'Alsvinnr s'écroulait au sol comme une masse, manquant d'entraîner dans sa chute son compagnon de travail, Mathieu se jeta de façon très véloce à l'intérieur de la voiture

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Tandis qu'Alsvinnr s'écroulait au sol comme une masse, manquant d'entraîner dans sa chute son compagnon de travail, Mathieu se jeta de façon très véloce à l'intérieur de la voiture.

Il faillit bien atterrir sur les jambes pliées de sa captive, qui poussa un petit cri plaintif et évita l'homme de justesse.

Les dernières vingt-quatre heures avaient été un pur cauchemar pour Éléonore.

Quand donc allait-il se terminer ?

Avec étonnement, elle constata que le second homme, Mathieu, lui manquait.

Neven était si froid, si insensible, si profondément mauvais que la compagnie d'un voleur de biens comme de personnes à ses côtés l'avaient rassurée.

Seule avec l'homme de main de sa marâtre, la jeune fille se sentait continuellement en danger.

Elle avait la désagréable impression qu'à tout moment, il risquait de se jeter sur elle pour la frapper encore et encore, peu importait la raison.

Parce qu'il faisait froid, parce que les chevaux ne progressaient pas assez vite malgré ses coups de cravache, parce que son autre butin était mort d'une manière aussi facile à éviter...

Non décidément, se retrouver seule avec Neven Gavras n'avait pas été un beau cadeau d'adieu, de la part de Mathieu.

Elle qui avait naïvement cru que l'homme avait ressenti une forme de pitié pour elle et Éloy...

Comme elle s'était trompée, à l'instar de son acolyte seuls les émoluments qu'ils étaient supposés leur rapporter lui importait.

Quoi qu'il en soit, un énième péril la menaçait.

Tenant fermement son épée entre les mains, Neven la fusilla du regard d'une façon telle qu'elle n'osa pas effectuer le moindre bâillement pendant un long moment.

En réalité, bien que toujours silencieuse, son kidnappeur lui avait, par précaution, intimé de ne pas produire le moindre bruit.

Dehors, au moins un ennemi guettait sa proie.

Était-ce lui ou la fille du roi qui l'intéressait ?

Ou bien les deux ?

Bien qu'élevé dans la jungle, l'assassin Neven était bien loin d'être bête.

Nul n'ignorait dans le comté officieux qu'une affaire de taille avait été lancée par Sloane d'Écosse.

Quiconque mettrait la main de façon définitive sur la belle-fille de celle-ci - et ce, bien que le mandant officiel soit le blond aux cheveux mi-longs - récolterait une fameuse richesse.

Effectivement, dans le cas le plus sombre pour l'objet de ce commerce, Éléonore se verrait vendue par le plus offrant, peu important son degré de moralité.

À rebours de cette éventualité, il n'était pas à écarter l'espoir pour la sœur du pauvre gamin assis parmi les rats, au fin fond d'une cave puante aux murs moisis du château volé par sa belle-mère, qu'un chasseur de primes se chargerait de contrecarrer les plans de celle-ci.

Précisément, il était même certain que tôt ou tard, une violente rivalité éclate entre rapteurs des deux camps.

De toute manière, Neven savait qu'en cet instant, il n'avait que peu de choix.

Attendre que l'ennemi vienne frontalement à lui, au risque d'un rencontrer un aux corps et aux armes multiples.

Ou bien au contraire, attendre bien sagement dans sa voiture que les choses se calment, mais simultanément, s'affaiblir et prouver à son adversaire qu'il était seul face à un nombre indéfini d'ennemis.

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