Il était une fois, un petit village dans lequel en son centre se trouvait la demeure du seigneur, où ce dernier vivait seul avec quelques serviteurs et son enfant.
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@kristyhenschen1482 ~ Pinterest
Cette dernière avait pour habitude de porter un long manteau sans manche orné d'un petit capuchon rouge à chacune de ses rares sorties en dehors du château. Ce jour-là, son père ordonna à la vieille gouvernante de l'accompagner. En effet, sa fille devait se rendre chez son aïeule, afin de lui apporter un gâteau ainsi qu'un cadeau pour la fête des grands-mères.
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La duègne et la petite baronne quittèrent donc le logis par une porte arrière, la fillette prenant bien soin de garder sa tête recouverte.
Sa parente vivait quelque part dans la forêt alentour, où son père aimait régulièrement chasser le lièvre. Très âgée, elle était bien trop faible pour effectuer elle-même le déplacement.
Également, n'ayant toujours pas digéré les circonstances étranges de la mort de sa fille - la mère du Petit Chaperon Rouge - elle refusait de vivre sous le même toit que son ancien beau-fils, toujours veuf...
En silence, Loane marcha à petits pas la tête baissée, un bras passé autour de celui de son chaperon. La gouvernante ne prononça pas un mot avant qu'elle et la jeune fille n'aient pénétrées dans la forêt.
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L'odeur du bois sauta aux narines de la baronne avec délice. Il était rare que la petite ne voit autre chose de la nature que le jardin fleuri du château de son père.
Là, elle s'émerveillait à la simple vue de plantes sauvages en tout genre, d'insectes trop farouches pour explorer la demeure seigneuriale, ainsi qu'au chant des oiseaux qu'elle ne voyait jamais autrement que suspendus au flanc du cheval de son père et d'un de ses serfs, ou bien rôtis et découpés dans un plat en sauce...
Loane et la vieille dame suivirent le sentier supposé les mener en environ deux heures à la petite chaumière. C'est alors qu'un remarquable chien-loup tchécoslovaque pointa le bout de son museau. Sortant des buissons l'air curieux, l'animal visiblement avenant et pas du tout agressif porta sa truffe sur le panier porté par la fillette.
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- Eh ! s'exclama-t-elle en écartant l'objet de la bête. L'animal leva ses yeux bruns en amande vers elle. Elle allait libérer son bras de celui de la gouvernante mais celle-ci le lui maintint fermement.
- Ignore-le, décréta-t-elle sèchement. La petite obéit à contrecœur. Elle marcha docilement durant quelques dizaines de mètres, avant de finir par se résoudre à jeter un dernier coup d'œil en arrière.
Assis sur la terre meuble des bois, entouré par une verdure foisonnante décorée de fleurs et de baies colorées, le canidé la fixait toujours de ses jolis yeux, la langue pendante.
D'un mouvement brutal du bras, la duègne la força à regarder droit devant elle. Une nouvelle fois, la petite fille obéissante se plia à ses ordres.
Elles progressèrent encore de longues minutes, mais au bout d'une demi-heure, elles découvrirent avec stupeur qu'une multitude d'arbres avaient été abattus puis entassés sur toute la largeur du chemin tracé.
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