Blanche-Neige ~ Chapitre 9

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- Panpan ! s'écria Blanche

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- Panpan ! s'écria Blanche.

Aussitôt, son corps fut tiré en avant, dans le terrier du lapin de garenne.

Puis ce fut au tour de Yuka, Cléophée et les autres.

Les voix s'exclamaient, on était heureux de se retrouver et de plus, pour les enfants, rassurés à l'idée de se cacher et de remplir sa panse convenablement.

Sans même demander à la dernière de ses soeurs encore à l'extérieur qui, tout comme son chien, restait en arrière afin d'assurer la sécurité de la petite troupe, Stelyos se jeta dans la cavité au moment où une épaisse main gantée se plaqua sur la bouche d'Éléonore.

Celle-ci entendit Géryon tenter d'aboyer et, dans le coin de l'œil, alors que son ravisseur l'avait balancée sur ses épaules tel un sac à patates avant de courir dans les bois, elle planta ses grands yeux clairs effrayés dans les iris énervés de son dogue allemand.

À une autre époque, quelques années en arrière, le chien de garde formé au mordant aurait probablement réussi à échapper à son propre agresseur.

Là malheureusement, le chien d'âge mur ne pouvait que faire ballotter ses longues pattes minces de tous les côtés, espérant que l'une d'entre elles frappe suffisamment fort les cuisses musclées de l'inconnu pour pouvoir par la suite prendre le dessus...

Soudain, alors que le quatuor avait déjà parcouru plusieurs dizaines de mètres, l'épouvantable bruit d'une détonation en provenance du souterrain fit frémir la surface de la forêt.

L'un des hommes ricana.

- Pile au bon moment, observa-t-il l'air sadique en tournant sa nuque vers son complice.

Le second homme, celui maintenant fermement Éléonore - qui frémit avant de se convaincre que rien n'était arrivé à sa famille - contre sa poitrine acquiesça, mais ni l'un ni l'autre ne ralentirent leur allure pour autant.

Étrangement, leurs pas ne se dirigeaient pas vers le royaume, bien au contraire.

Aux alentours de ce dernier se dressait, par-delà les fiefs voisins abritant des alliés parfois très proches des descendants d'Helori V, une zone sans foi ni loi où vivaient une population en proie à l'anarchie.

Là-bas, la loi du plus fort régnait. On racontait que lors d'un duel, le vainqueur arrachait puis croquait à pleine dents l'œil de son adversaire encore vivant.

Se situant dans un imaginaire bien loin du royaume paisible dans lequel elle avait grandi, Éléonore sous-estimait en réalité la proximité entre ces deux pays...

Par instinct de survie cependant, elle ne tenta à aucun instant de s'échapper, et ordonna même à Géryon de cesser ses gesticulations - qui amusaient bien plus son ravisseur qu'elles ne l'énervaient.

Désormais parfaitement calme, c'est entièrement immobile à la manière d'un cadavre que l'animal se laissait à contrecœur déplacer il ne savait où.

Au moins, il avait avec lui l'un de ses maitres. Certes, depuis qu'elle avait rejoint la fratrie et appris à jouer avec lui, il possédait une préférence pour Eudoxie, néanmoins Éléonore et les six autres ne lui étaient pas indifférents pour autant.

Soudain, les deux hommes ralentirent le mouvement de leurs grosses jambes musclées puis se retournèrent.

L'instant d'après, la seconde des enfants royaux accompagnée de son dogue allemand reposaient à l'arrière d'une calèche toute noire.

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