Blanche-Neige ~ Chapitre 83

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Lénaïc en était sûr : ses deux proies n'avaient pas eu le temps d'emprunter l'une ou l'autre des deux voies les digérant vers le ventre de Varde

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Lénaïc en était sûr : ses deux proies n'avaient pas eu le temps d'emprunter l'une ou l'autre des deux voies les digérant vers le ventre de Varde.

Également, la ruelle s'avérant à sens unique, il était tout simplement impossible que l'une comme l'autre soit parvenue à la quitter.

Une unique possibilité subsistait : les deux fillettes avaient été introduites dans l'une de ces jolies petites maisons entièrement noires qui surplombaient les parois du chemin pavé.

Ainsi un traître à la reine vivait ici, tout près.

Ou alors, a contrario, c'était un ami et comparse qui séquestrait les intruses du royaume, en attendant que le serviteur du trône les réclame.

Appriou laissa échapper un petit sourire aux coins des lèvres.

Des fidèles aveugles au caractère immoral des agissements de leur souverain, dans un peuple parfaitement soumis il y en avait une pléthore.

De ce fait, le nervi ne perdit pas de temps.

Une par une, les maisonnettes surmontées par une assez haute série d'escaliers eurent droit à la visite inopportune du déchet de la Décharge.

Les femmes étaient mal à l'aise, parfois apeurées lorsque ce grand homme à l'allure glaciale et presque amusée exigeait de fouiller les lieux.

Cette partie du peuple vardais, bien que voisine proche de leur comte, de son chef-lieu, l'était presque autant que du château royal.

En conséquence de cela, elles craignaient bien plus la loi royale que les normes faibles du comté.

Ce dernier suivait encore en bonne partie la politique judiciaire de Xynthia, bien trop laxiste.

Là où à l'inverse, sa successeur instaurait un régime totalitaire contrevenant aux droits naturels basiques de toute société humaine.

Même en rencontrant l'homme de la maison, aucune habitation ne lui résista bien longtemps.

C'est alors qu'il toqua à la porte en bois peinte en noir de la demeure où logeait Lacerta, son époux Stephano et leurs deux enfants, Florent et Damien.

Avec un grand sourire découvrant sa dentition, le grand homme encapuchonné prononça les mêmes paroles qu'il répétait en boucles depuis un bon quart d'heures déjà.

Des criminelles étaient en fuite.

Il y avait lieu de supposer qu'elles étaient venues se réfugier chez l'un des riverains de cette petite rue.

Subséquemment, comme il avait reçu l'ordre par le trône, l'instruction de trouver par quelque moyen que ce soit la trace de ces nuisibles le voilà forcer de faire un rapide tour du propriétaire.

Lacerta ne cacha pas son agacement, qui pouvait rapidement être mis sur le compte de la fatigue.

Après quoi, celle-là se décala sur le côté et ouvrit un peu plus sa porte jusqu'ici à peine entrouverte, en signe d'invitation.

Souriant de plus belle, Appriou ne se le fit pas dire deux fois.

Il pénétra rapidement dans la bicoque où ne tentaient pas de dormir deux, mais quatre enfants.

Descendu au sous-sol, l'homme s'apprêtait à tirer sur la dispositif qui illuminerait ensuite la pièce.

Mais à son grand amusement, Lacerta plaqua sa main contre son avant-bras.

- Ils dorment, chuchota-t-elle en posant un doigt sur sa bouche.

Peu de temps après, ce fut au tour de cette dernière d'être couchée.

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