Jour 5.1

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Avertissement : ce chapitre est remplie de pensées très sombre et parle ( entre autre ) de mutilations et d'un désir de mourir. En bref si vous n'aimez pas ce genre de passages je vous conseil de ne rien lire ( je mettrais un résumé au début du prochain chapitre ).
Bonne lecture 🖤

Le noir, toujours le noir. Pourquoi faut-il que le noir revienne aussi souvent ? 

L'atmosphère est lourde, oppressante, étouffante. Je ne respire pas.

Mes pieds sont encrés dans le sol pourtant je dois fuir, je le sais. 

Au fond de moi je sais qu'ils arrivent, ils viennent pour me détruire. 

Je tente de m'échapper mais mes pieds restent immobiles. Je suis condamnée comme toujours.

Mais j'essaye, j'essaye encore et encore, me vidant de toute énergie. Ils se rapprochent je le sens au plus profond de mon être. Ils vont me déchiqueter, me briser. 

Je ne peux pas partir, c'est toujours ainsi dans cette version. Je dois accepter mon sort et cesser de m'agiter, ça ira plus vite je le sais. 

Je ne bouge plus, n'essaye plus de me sauver. Je suis résignée, après tout je connais la suite.

Il n'y a aucun son, aucun mouvement. Je sais qu'ils sont derrière moi, de plus en plus proches mais ils sont silencieux et je ne peux pas me retourner. 

Le noir qui m'entoure semble être la couleur la plus foncée qui puisse exister mais c'est faux, eux sont bien plus sombres car ils viennent de mon esprit obscure.

J'attends, résignée et puis ils sont là. Me sautent dessus et je tombe en avant. Je m'écrase au sol, la douleur se répand dans tout mon corps, je ne suis que douleur. 

Désormais je n'ai plus peur quand je meures dans ces rêves, j'ai l'habitude. Je vais me réveiller dans mon lit, seule, frigorifiée mais en sueur. J'aurais des frissons et pourrais même avoir une crise. 

Mon salut arrive lorsque la douleur est à son maximum, je quitte ce monde plus sombre que la plus profonde des nuits sans lune.

Je me réveille en sursaut, trempée de sueur. Encore une fois j'ai fais ce rêve...

C'est l'un des deux qui reviennent sans cesse, ils sont toujours aussi effrayants. Jamais il ne diffèrent du précédent, jamais je n'ai vaincue les ombres. À chaque fois je meures. 

J'ai trop bougée pendant que je paniquais, comme d'habitude, mes couvertures sont par terre et j'ai froid. Des frissons remontent le long de mon dos, une crise approche mais je vais l'écarter, j'y arriverais. Je respire lentement. 

Inspire expire inspire expire...

Mon cœur ralentit, les frissons disparaissent et je suis calme. 

J'ai besoin de respirer de l'air frais alors j'ouvre ma fenêtre. L'air de Los Angeles est polluée mais je ne me sens pas capable d'aller me balader pour trouver un coin plus pur alors je reste appuyée sur ma commode, les idées rafraîchie par la légère brise. 

Quand je sens que je vais mieux après une vingtaine de minutes je vais m'allonger sur mon lit. Je suis étendue sur le dos, les bras étendu en croix. Et puis une boule dans ma gorge remonte progressivement vers mes yeux et finit par s'échapper en un flot de larmes. Je pleurs sans aucun bruit, aucun mouvement. Je laisse les larmes couler le long de mes tempes, dans ma nuque et tremper mes draps. Avec le flot de larmes vient un courant de pensées. Des pensées que je gardais enfouies depuis longtemps et qui reviennent à la charge, plus puissantes que jamais. 

NightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant