Jour 127.1

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L'automne est bien installé, la pluie aussi.

Les températures sont descendues et j'ai froid, oui avoir froid à Los Angeles est étrange mais je suis comme ça.

Le temps est morose, les orages de la fin de l'été ne sont jamais partis, Halloween s'est passé lors d'une nuit sans lune, la brume recouvrait toute la ville et les fêtes furent géniales.

J'en ai revues des soirées depuis les orages, mais désormais je ne me réveille presque plus dans un lit inconnu, je ne cherche pas à comprendre comment cela se fait. La boîte des âmes m'a fait découvrir des origamis, des dessins, des poèmes... hier j'en ai déposé un que j'avais découvert il y a très longtemps dans un livre et qu'Illuminae m'avait fait redécouvrir, il s'intitule Do not gentle into that good night de Dylan THOMAS. J'aime tant ce poème que je l'ai copié une seconde fois et accroché à la porte de la salle de bain avec toutes les autres choses qui me plaisent. Sous les photos de Josh et moi, mes biens les plus précieux, je peux lire ces mots :

Do not go gentle into that good night,
Old age should burn and rave at close of day;
Rage, rage against the dying of the light.

Though wise men at their end know dark is right,
Because their words had forked no lightning they
Do not go gentle into that good night.

Good men, the last wave by, crying how bright
Their frail deeds might have danced in a green bay,
Rage, rage against the dying of the light.

Wild men who caught and sang the sun in flight,
And learn, too late, they grieved it on its way,
Do not go gentle into that good night.

Grave men, near death, who see with blinding sight
Blind eyes could blaze like meteors and be gay,
Rage, rage against the dying of the light.

And you, my father, there on the sad height,
Curse, bless, me now with your fierce tears, I pray.
Do not go gentle into that good night.
Rage, rage against the dying of the light.

( N'entre pas sans violence dans cette bonne nuit,
Le vieil âge devrait brûler et s'emporter à la chute du jour ;
Rager, s'enrager contre la mort de la lumière.

Bien que les hommes sages à leur fin sachent que l'obscur est mérité,
Parce que leurs paroles n'ont fourché nul éclair ils
N'entrent pas sans violence dans cette bonne nuit.

Les hommes bons, passée la dernière vague, criant combien clairs
Leurs actes frêles auraient pu danser en un verre baie
Ragent, s'enragent contre la mort de la lumière.

Les hommes violents qui prient et chantèrent le soleil en plein vol,
Et apprenant, trop tard, qu'ils l'ont affligé dans sa course,
N'entrent pas sans violence dans cette bonne nuit.

Les hommes graves, près de mourir, qui voient de vue aveuglante
Que leurs yeux aveugles pourraient briller comme météores et s'égayer,
Ragent, s'enragent contre la mort de la lumières

Et toi, mon père, ici sur la triste élévation
Maudis, bénis moi à présent avec tes larmes violentes, je t'en prie.
N'entre pas sans violence dans cette bonne nuit.
Rage, enrage contre la mort de la lumière. )

Je le relis souvent, j'aime tant ce poème. Il me rappelle de ne jamais abandonner même si parfois c'est tout ce que je souhaite, je devrais toujours m'enrager contre la mort de la lumière.

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