Jour 359.1

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Je regarde l'heure, 11:32 PM, c'est tard. Mais pas assez, Loa ne dort pas. Pourquoi je n'ai aucune nouvelle ? Elle est peut être occupée, elle regarde peut être un film.    

Ou alors elle ne va pas bien et a besoin de moi.    
Besoin de moi ?    

Personne n'a besoin de moi. Oh non je sais que je ne dois pas penser ainsi, pas maintenant alors que Loa ne va peut être pas bien.    

Mais elle n'a peut être juste pas envie de me parler. Parce qu'elle n'a pas besoin de toi.    

Inutile.

Inutile.

Inutile.

Inutile.

Cela tourne dans ma tête.    

Je suis inutile.    

Égoïste aussi.    

Comment je peux me permettre d'être faible, car en plus d'être inutile et égoïste je suis un exemple de faiblesse, lorsque mon amie souffre peut être.    

Personne, non personne n'a besoin de ta présence.    

Déchet.

Horreur.

Stupide.

Lâche.

Faible.

J'ai envie de frapper quelque chose pour extérioriser toute cette haine de moi même. Je tourne les yeux de droite à gauche : un coussin.    

Je donne un coup, puis un second, encore un autre.    

Je m'arrête.    

Non je ne dois pas céder à ma faiblesse, je dois résister parce que ce que je fais est égoïste. Je ne suis rien, je n'ai pas le droit de m'apitoyer sur mon sort alors que d'autres ont des vies bien pires que la mienne.    

Alors pourquoi ce vide ?    

Stop, je dois arrêter de penser.    

Mais j'ai besoin de quelque chose pour ça.    

La douleur.   

Oui ça aide la douleur.    

J'arme mon bras, le déplie violemment mais l'arrête juste avant qu'il ne touche le mur.    

Je ne dois pas être faible.    

Je regarde l'heure, 00:00. J'aime cette heure. À 11:11 ce sont des traits parallèles, des fils rouges qui ne se rencontreront jamais ou alors ils y a quatre endroits où des milliers de fils s'entremêlent pour n'en former qu'un.    

00:00 c'est différent, c'est un cercle, l'infini, l'immuable.    

Dans ma tête c'est aussi le serpent qui se mord la queue. L'insensé, l'incompréhensible, l'étrange.    

J'aime cette heure, elle est un entre deux. À ce moment là officiellement nous sommes un nouveau jour, le lendemain est devenu aujourd'hui. Mais pour moi c'est différent.    

Aujourd'hui ne devient hier que lorsque les douleurs d'aujourd'hui sont oubliées ou du moins que l'ont est passé à autre chose.    

Que cela soit parce que l'on a réfléchit ou dormit. Puisque la nuit porte conseil.

Moi, je suis insomniaque, mon demain met parfois du temps à arriver or il arrive des jours où pour moi il n'est jamais là. Le sommeil est souvent trop remplit de peurs et de terreurs, je le fuis. D'autres nuits c'est lui qui me fuit. Le serpent qui se mord la queue.    

C'est idiot de penser comme ça, personne ne comprend jamais. Pas même Loa. Une preuve que je suis idiote. En plus d'être égoïste.    

Je secoue la tête, comme pour extirper ces sombres mots de ma tête mais ils y résonnent sans fin.    

NightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant